Les hommes de Luc Holtz sont resortis amers de leur défaite un peu lourde à Lisbonne.
« On a vu que le Portugal était une équipe plus forte que l’Ukraine ou la Serbie ». Et à quoi Lars Gerson, souvent au contact de Cristiano Ronaldo, a-t-il vu ça ? « Eux, quand ils ont les occasions, ils les mettent ». Voilà résumées 90 minutes d’une confrontation de prestige qui s’est mal terminé, vendredi soir. Par une défaite certes, ce qui n’est pas illogique, mais une défaite un peu trop lourde vu les circonstances.
« Entre un 2-0 et un 3-0, il n’y a qu’un but mais pourtant, cela fait une grande différence », râle Anthony Moris, un poil frustré, entre un contre qui ne va pas dans son sens sur le premier but, une perte de balle fatale sur le second et un ballon contré sur le troisième, « un coup de pied arrêté sur lequel on aurait dû faire preuve de plus de détermination ». « Les trois buts sont en trop, en fait, se désole Maxime Chanot. Ca aurait dû être moins sévère, ça ne reflète pas le match ».
Si cela les travaille autant, c’est aussi parce qu’il y a énormément de boulot derrière. Et que quand il est mal payé… « Pour ne pas concéder trop d’occasions, pour tenter de récupérer le ballon, on a dû énormément courir », rapporte l’homme aux trois poumons, Leandro Barreiro. « Et on a plutôt bien fait le travail car ils n’ont pas eu énormément d’occasions franches ».
C’est presque, du coup, un petit sentiment de revanche qui anime ce groupe avant le match retour, le mois prochain. « Maintenant on sait comment ils jouent et comment ils mettent la pression sur l’adversaire », a souri Jans, capitaine qui se projette même si « le retour, c’est encore loin ». « Mais jouer à l’extérieur ou à la maison, ce n’est pas la même chose. On peut leur causer des problèmes ». Maxime Chanot l’a entendu : « On va essayer de bien faire pour nos supporters ». Faire mieux qu’un 3-0 contre le champion d’Europe? Ce serait de nature à faire changer la frustration de camp, ça…
De notre envoyé spécial à Lisbonne, Julien Mollereau