Les Rout Léiwen ont encore du boulot avant les fêtes. Mais la plupart le font déjà la boule au ventre. Comme Danel Sinani et Sankt-Pauli, qui visitent l’ogre Bayern Munich.
Pouvoir compter sur un effectif (quasi) entièrement professionnel, c’est fait. Voir ces garçons monter en gamme au niveau des ambitions de jeu (un reproche un temps formulé par Guy Hellers, qui faisait le distinguo entre «pros de D1 belge ou D1 allemande qu’on avait dans les années 90 et pros en Regionalliga», assénait-il il y a encore cinq à six ans), c’est fait aussi puisque tous ou presque peuvent désormais dire sans rougir qu’ils ont «une carrière». Mais pour passer un cap, il serait bon d’en voir plus désormais jouer quelque chose de positif. Et là…
Il y en a peu qui voient la vie en rose. Une montée ? Comme Dirk Carlson avec Sankt-Pölten, leader de D2 autrichienne et qui visitait vendredi Wels, le 12e, ou comme Laurent Jans avec Beveren (premier en D2 belge), qui ne jouera pas ce week-end, voire comme Seid Korac avec Venise (5e), qui reçoit Mantoue (15e) avant de se pencher sur son huitième de finale de Coupe d’Italie contre l’Inter, à Giuseppe Meazza.
Ou alors carrément un titre ? Comme Leandro Barreiro avec Benfica (3e), qui doit écarter le Nacional (10e) avant de se pencher la semaine prochaine sur le derby contre le Sporting. Ou comme Christopher Martins, dont le Spartak (6e) a avancé en Coupe, cette semaine, et qui défie le Baltika Kaliningrad (5e), ce week-end. Mais tout ça, c’est peu. Cela représente à peine un quart des effectifs de Jeff Strasser.
Trois lanternes rouges, cinq en gestation
En vrai, cette saison, le quotidien du joueur de football luxembourgeois, c’est la lutte pour le maintien en mode galère. Flo Bohnert – blessé au dos – et Bastia (en Coupe contre Saint-Malo ce week-end), Eldin Dzogovic et Magdebourg (qui reçoivent Nuremberg), Marvin Martins et Winterthour (en déplacement à Lucerne) sont lanternes rouges. Le NAC Breda d’Enes Mahmutovic, l’Heracles Almelo d’Yvandro Borges, le Greuther Fürth de Mathias Olesen, l’Hermannastadt de Vahid Selimovic, le Flamurtari d’Eric Veiga… n’en sont pas loin du tout.
C’est aussi le cas du Sankt-Pauli de Danel Sinani, qui visite le Bayern Munich, bête blessée après sa première défaite de la saison sur la pelouse d’Arsenal en Ligue des champions… Sur la balance, l’équilibre n’y est pas : 68,5 % des Rout Léiwen sont aujourd’hui directement menacés, avec leurs clubs. Cela ne les aidera pas à être sereins, début 2026, quand Malte se présentera sur leur route en Nations League. Mais il reste un peu de temps pour redresser significativement la barre.