Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’ancien défenseur de 38 ans s’est pris au jeu pendant son intérim de fin de saison et jure qu’il aurait tout à fait le profil en vue de la saison 2023/2024.
La «job description» est claire : aimer les jeunes et savoir les faire jouer ensemble. Puisqu’il risque d’y avoir surtout ça dans le vestiaire du futur nouveau coach du Racing, dont il se murmure qu’il ne veut pas non plus investir une somme folle sur cet homme fort et qu’il pourrait être issu d’une forme de promotion interne.
Julien Humbert a donc pris son bâton de pèlerin. L’ancien adjoint, promu coach intérimaire à la suite du limogeage de Fahrudin Kuduzovic, fin avril, s’est bien mieux fait à la fonction que ce qu’il avait… craint. «J’avais des a priori, je me demandais comment cela allait se passer. Et finalement, j’ai reçu énormément d’écoute de la part des joueurs. J’ai joué avec la plupart et j’avais déjà auprès de certains ce rôle de formateur qui transmet le flambeau.»
En tout cas, mon discours passe bien
Largué en championnat, éliminé de la Coupe, le Racing aurait pu finir cette saison blanche en roue libre. Il l’a fait avec trois nuls et une courte défaite (contre Differdange, futur finaliste de la Coupe), avec toujours un peu plus de jeunes du centre de formation dans le groupe, accrochant notamment la sensation de la saison (Pétange), mais aussi deux équipes à la lutte pour leur survie (Etzella et Fola). Suffisant pour convaincre les dirigeants que l’homme qu’il leur faut est là, sous leurs yeux? «En tout cas, j’espère bien qu’ils m’envisagent comme la solution, même si tout était biaisé en termes de résultats», assène Humbert.
L’ancien champion (avec le F91) du Luxembourg, a en effet aussi gagné la Coupe avec celui qui est pressenti pour prendre encore plus de responsabilités au sein de la direction sportive du club, Patrick Grettnich. «Je le connais bien, tout autant que je connais les gens du comité. Je sais comment ils fonctionnent. Ce qu’ils attendent quand ils disent « A », mais aussi ce qu’ils attendent s’ils disent « B ». C’est un projet jeunes et je m’y retrouve. Je sais comment on réussit à devenir un bon footballeur pro, je l’ai été, et je sais leur expliquer. Avec ces jeunes, pendant un mois, j’ai eu des discussions franches et j’ai vu qu’il y avait du répondant. Non, franchement, au-delà du fait que je prends beaucoup de plaisir, j’estime avoir également la crédibilité. En tout cas, mon discours passe bien!»
Suffisant pour convaincre Karine Reuter de lui confier les clefs de sa future équipe d’espoirs amenés à jouer le maintien en DN avec le moins de cadres possible ?
