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Le Racing laisse partir ses Américains


Depuis jeudi, on sait que le basket va s’arrêter jusqu’à dimanche inclus. Mais évidemment, il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’on ne va pas remonter sur un parquet avant une période beaucoup plus longue. La plupart des fédérations luxembourgeoises sont plutôt parties sur deux semaines avant de faire le point.

Pour la FLBB, l’idée est de laisser passer le week-end puis de se réunir dès mardi avec les principales équipes du championnat pour discuter des suites possibles à éventuellement donner : «D’ici mardi, peut-être en saura-t-on un peu plus que maintenant. C’est pour cela qu’on a décidé d’annuler juste pour ce week-end et d’en discuter mardi», explique Henri Pleimling, le président de la FLBB. De toute façon, il est tout simplement impensable de jouer le week-end prochain, pour la simple et bonne raison que certaines salles ne sont tout simplement pas disponibles, les communes ayant décidé de les fermer.

La plupart des clubs ont d’ailleurs renoncé à s’entraîner : «La commune a fermé la salle jusqu’au 19 avril. On ne s’est pas entraînés hier (NDLR : jeudi), c’est la bonne décision», note Pascal Meurs, l’entraîneur du Sparta. «L’annulation des matches ne sert à rien si on continue à s’entraîner.» On l’aura compris, la situation n’est guère propice à une reprise rapide du sport. Dans ces conditions, pour quelle raison garder des joueurs qui émettent le souhait de s’en aller. Le président américain, Donald Trump, a lancé une petite bombe en annonçant qu’il suspendait les voyages depuis l’Europe. Une décision qui a conduit l’Américaine Kierra Anthony à précipiter son retour à la maison.

«Nous avons décidé de les libérer de leur contrat»

Cette décision a conduit le Racing à prendre les devants, comme l’explique Georges Berna, le président du club : «Nous avons décidé d’aller au devant de nos joueurs pros pour leur demander leur opinion. Ils ont indiqué qu’ils aimeraient bien rentrer chez eux. Nous avons donc décidé de les libérer de leur contrat.» Devin White, Brian Harper et Stephen Dennis ne sont donc plus des joueurs du Racing et le club va les aider à trouver des vols pour retourner auprès de leur famille : «Devin était blessé et cela faisait des mois qu’il tournait en rond. Stephen a deux enfants à la maison qui l’attendent. Nous, on est un championnat amateurs, on ne sait pas ce qui va se passer. Et s’ils ne sont plus là, ça libérera de la place pour nos joueurs luxembourgeois.»

Pour le président du Racing, cela ne rimait tout simplement à rien de les empêcher de retourner chez eux, tellement la situation est complexe. Et quand on lui demande s’il pense qu’on jouera encore au basket cette saison, il hésite un peu avant d’indiquer quelque chose de certainement très vrai : «S’il reprend, le championnat ne sera pas celui qui a commencé.» Il faudra attendre la décision de la FLBB mardi, mais si la situation venait à s’éterniser, il y a fort à parier qu’on verrait nombre de joueurs US décider de faire la même chose. Du côté du T71, on a déjà sondé joueuses et joueurs, mais rien ne sera imposé, comme l’explique le président Marcel Wagener : «On leur a expliqué qu’il fallait attendre mardi. Soit la FLBB annule tout et dans ce cas, c’est clair, soit elle propose un plan B et alors c’est à chacun de choisir s’il veut continuer ou pas. En tout cas, on ne va congédier personne qui ne le souhaite pas.»

Évidemment, certains ne se posent pas la question. Scott Morton, du Racing, reste bien évidemment sur place, tout comme Clancy Rugg, parfaitement bien installé au Basket Esch. Au Sparta, Titus Robinson, qui a sa femme avec lui, ne va, bien sûr, pas non plus bouger. Tout comme les Américains d’Etzella ou des Musel Pikes… pour le moment. La vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain. Pour le moment, le basket est arrêté un week-end. Pour le moment! Rendez-vous mardi soir pour en savoir un peu plus.

Romain Haas