Les chances de voir le Nancéien Amine Bassi rejoindre le voisin messin existent toujours. Le milieu de terrain est en conflit avec sa direction pour revêtir le maillot grenat.
D’ores et déjà, il est acquis qu’Amine Bassi ne jouera pas vendredi soir à Valenciennes, il ne sera pas non plus dans le groupe. Cette fois, il ne s’agit plus de l’excuse d’une blessure comme face à Orléans , dont d’ailleurs on peut douter de la véracité à la lumière des derniers événements. Bassi, qui n’a pas voulu nous répondre ce mardi, est écarté ou il s’est écarté suivant de quel côté on se place. Car, curieusement, cette décision est partagée, les responsables nancéiens ne veulent rien céder à la forme de chantage réentamé par le joueur pour partir à ses conditions, ils menacent de l’envoyer en réserve si les choses restent en l’état.
D’ailleurs, dès ce mardi pour la seconde séance de la journée, une opposition, il a fait partie de la demi-douzaine de joueurs mis au ban. De l’autre côté, Amine Bassi déclarerait ne plus vouloir porter le maillot de l’ASNL ! Plusieurs voix rapportent ces propos définitifs. « Intolérable ! », déclare depuis son lieu de vacances le président Jean-Michel Roussier. Dans ces conditions, même si le joueur est toujours là, le divorce a donc pris une forme très conflictuelle.
Il y a là un aspect récidivant, puisque fin juin, Amine Bassi avait déjà failli signer à Metz. C’était juste avant le passage en appel devant la DNCG, l’affaire avait capoté, Nancy, en état d’alerte, avait trouvé une autre solution financière que la vente du jeune Marocain. En effet, depuis, Abergel a pris la route de Lorient pour 500 000 euros, surtout Jacques Rousselot a joué les Zorro.
Vincent Hognon apprécie le joueur
Mais, visiblement, l’idée d’aller à Metz reste d’actualité chez Bassi, le club grenat étant d’ailleurs le seul à s’être manifesté pour l’enrôler. Il faut sans doute trouver l’explication dans le fait que Vincent Hognon, son ex-mentor à Nancy, un entraîneur qui a la confiance de Bassi, dirige les Grenats. Ils seraient prêts à débourser 1,5 million d’euros. Mais, aujourd’hui, Nancy veut plus. Et n’a plus d’obligation express.
De surcroît, Gaël Kakuta (ex-Dijon et Amiens), actuellement au Rayo Vallecano, est également en contact avec le FC Metz pour le même poste. Bref, la partie tourne au poker menteur, mais Nancy semble cette fois résolue à tenir vaille que vaille sa position. Il est vrai que Bassi occupait une place majeure dans la mise en place de Jean-Louis Garcia, qui lui avait confié des responsabilités importantes dans l’animation du jeu offensif de son équipe. Retour, donc, à la case départ, même si les solutions de remplacement existent avec des profils de joueurs différents mais pouvant s’adapter à ce rôle, comme Vagner.
Christian Frichet/Le Républicain lorrain