Mené 2-0 sur la pelouse du stade Océane, le leader messin, longtemps en manque d’inspiration, a su trouver les ressources nécessaires pour arracher le point du match nul (2-2).
Lors de sa dernière apparition en championnat, sur la scène de Saint-Symphorien, le jeune premier messin avait laissé une belle impression à son public. Il l’avait même gratifié d’une prestation alerte et séduisante avec un probant succès face au Paris FC (2-0) en guise de happy end.
Quelques jours plus tard, au détour d’un déplacement en Normandie en clôture de la 27e journée, il était légitime d’espérer une performance au moins d’un même niveau. Certes, le FC Metz était privé, ce lundi, d’éléments importants comme Sunzu et Delaine. Mais face à des Havrais volontaires et bien organisés, les Messins ont longtemps erré sans idée sur la pelouse du stade Océane. Et ce n’est que dos au mur, menés 2-0, que les Lorrains ont enfin donné un peu plus de poids à leur partition.
Grâce, il est vrai, à de très jolies inspirations individuelles. À commencer par cette merveille d’ouverture de Renaud Cohade pour Farid Boulaya, auteur d’un subtil extérieur du pied (1-2, 63e). Ensuite, c’est Opa Nguette qui a fait l’étalage de son talent sur une frappe enroulée destinée à la lucarne de Thuram (2-2, 79e).
Une égalisation qui prouve, une fois de plus, le caractère de cette équipe messine. Il serait d’ailleurs injuste de passer sous silence les grosses occasions que les hommes de Frédéric Antonetti se sont procurées. Et donc de ne pas mettre en avant la grosse performance du gardien du HAC. Farid Boulaya (30e , 89e), Opa Nguette (30e) ou encore Habib Maïga (34e) peuvent en témoigner.
Une offrande aux Havrais
Mais il ne serait pas totalement juste non plus de ne pas évoquer cette défense – pourtant si hermétique ces derniers temps – un brin fébrile à l’image des deux buts havrais. Si Ferhat a parfaitement profité de la belle remise de Fontaine, il le doit aussi à une absence criante de marquage sur sa personne (1-0, 21e). Et que dire du second but normand ? Une offrande… après une mésentente entre Mamadou Fofana et Alexandre Oukidja qui, étrangement lanc,é ne pouvait éviter Fontaine. Le penalty était transformé par Kadewere (2-0, 61e).
Heureusement, la défense messine, chahutée à l’occasion, a également su faire preuve d’énergie et d’un comportement plus en rapport avec son standing à l’image de ces deux interventions signées John Boye (47e , 60e) ou d’Alexandre Oukidja, décisif face à Gory (75e) et Kadewere (77e).
L’addition n’a donc jamais dépassé les deux buts et le FC Metz a su trouver les ressources pour arracher un nul qui semblait assez inespéré après le penalty havrais. Renaud Cohade et ses partenaires s’en sortent donc plutôt bien. Certes, ce lundi soir, l’écart aurait pu être grand sur la concurrence directe. Mais ce point arraché au forceps n’est finalement pas si anodin…
Jean-Sébastien Gallois/RL