Les meilleurs espoirs de maintien se sont évanouis au stade de l’Aube. Comme à l’aller, le FC Metz a concédé une courte défaite dans les derniers instants face à Troyes (1-0).
La petite lueur, au fond du tunnel messin, a encore perdu de sa vigueur ce samedi soir et il faut espérer qu’elle n’est pas totalement éteinte. L’espoir d’un sauvetage s’est réduit considérablement après le passage des Grenats dans ce stade de l’Aube qui annonce surtout leur crépuscule aujourd’hui. Battus par leur premier concurrent au classement, les hommes de Frédéric Hantz n’ont plus vraiment de joker. Peut-être faut-il même commencer à allumer des cierges pour convoquer un miracle.
Plus qu’une défaite, les Mosellans ont vécu une récidive à Troyes. Une rediffusion. Déjà braqués à Saint-Symphorien, dans les arrêts de jeu, par un adversaire qu’ils avaient copieusement dominé (0-1), les Grenats n’ont pas autant contrôlé les débats hier, mais ils ont encore connu leur lot d’occasions avant d’être punis dans les derniers instants. Cette fois, personne n’a traversé le musée de cire messin pour crucifier le gardien. C’est simplement un duel perdu de Niakhaté contre Ben Saada qui a précipité la chute. Un centre plus tard, Niane allumait Kawashima (88e ) et l’affaire était pliée.
Une deuxième période pourtant cohérente
Ce n’est même pas un hold-up. L’Estac avait déjà frappé la barre transversale à deux reprises en première mi-temps, par Niane (15e ) et Hérelle (45e +2). Et Eiji Kawashima avait entretenu l’illusion d’un dénouement positif en sortant le grand jeu devant Walter (18e ), Khaoui (42e ), Grandsir (63e ) et Niane (38e , 86e ). Sans son gardien, le FC Metz n’aurait pas attendu la fin pour plier.
Avec un soupçon d’efficacité supplémentaire, les Grenats n’auraient surtout pas connu pareil désenchantement, mais Zelazny les a déroutés d’entrée avec une double parade devant Milicevic et Rivière, suivie d’une intervention sur un tir de Roux (9e ). Le gardien troyen a encore été sollicité par Rivière (61e ) mais il n’est responsable en rien des ratés de Dossevi (69e ) et Mollet (74e ). Les deux Messins ont caviardé ces deux offrandes tous seuls. Et ce qui devait arriver arriva…
Tout semblait pourtant se mettre en place dans une deuxième mi-temps plus cohérente. Khaoui, blessé, avait cédé sa place à Nivet (57e ) et Metz avait un client de moins à contrôler dans les couloirs. Le pressing se voulait plus incisif, Cohade et Mollet étaient plus mordants et l’Estac reculait doucement mais sûrement afin de préserver l’acquis minimal. Mais il aura suffi d’un coup tranchant pour décrocher le jackpot et la lanterne rouge en prime.
Alors que Frédéric Hantz va continuer à mener ses entretiens individuels cette semaine, l’entraîneur serait inspiré de proposer un divan à ses joueurs car les têtes risquent d’être plombées par ce tournant mal négocié. Les chants des supporters messins, hostiles au président et résignés à la Ligue 2, ne trompaient pas en fin de soirée. La plus belle fenêtre de tir s’est refermée. À moins d’un sans-faute contre Guingamp et Toulouse lors des prochaines journées, la petite lueur au fond du tunnel risque de disparaître tout à fait. Elle est si loin, déjà.
Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)