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Le Basket Esch ne veut pas s’arrêter là


Patrick Arbaut a sorti le grand jeu pour permettre au Basket Esch de valider son billet pour le top 6. (photo JJ Patricola)

Le Basket Esch a validé, au bout du suspense, son billet pour les play-offs face à Soleuvre, ce week-end lors de la 15e journée de Nationale 1. Pour Patrick Arbaut, c’est juste une étape.

Au début de la saison, avec le recrutement, notamment, de Patrick Arbaut, le Basket Esch faisait partie des ténors, sur le papier, du championnat. Mais les joueurs de Franck Mériguet ont alterné le bon et le moins bon. Et il a fallu une lutte acharnée contre Soleuvre pour valider le billet pour le top6. Patrick Arbaut revient sur cette qualification.

Le Quotidien : Cette qualification, c’est une satisfaction ou simplement un passage obligé?

Patrick Arbaut : C’est plutôt ça : il fallait le faire et on l’a fait. On ne peut pas être pleinement satisfait quand on regarde notre saison. Il y a deux ou trois défaites pas nécessaires. C’était notamment le cas contre le Sparta ou Walferdange. Si on veut jouer le haut du tableau, ce sont des rencontres qu’il faut absolument gagner!

Pensez-vous avoir le niveau pour rivaliser avec les meilleurs?

À 100  %! Certes, on a souffert dimanche contre Soleuvre, mais si on regarde bien, tout le monde a eu du mal à remettre en route la machine après la pause et les fêtes. Il a fallu se remettre dans le rythme et ce n’était pas évident.

Vous attendiez-vous à un match compliqué contre Soleuvre?

Oui. Ils savaient que le Sparta et la Résidence avaient perdu, donc, ça leur a donné un coup de boost, parce qu’en cas de victoire contre nous, ils revenaient à leur hauteur. En plus, ils avaient leur nouvel Américain, ça veut dire nouvelle motivation. Et de notre côté, on avait quelques blessés. Moi, je me suis fait mal au genou à l’entraînement, vendredi, et je ne devais même pas jouer ce match. Mais avec Joé Biever malade, qui n’a pas joué, le coach m’a dit  : « Tu dois jouer! » En plus, on a Stefan (Svitek) qui s’est un peu bloqué le dos, bref, on n’était pas au complet.

Et leur Américain n’a pas raté ses débuts!

C’est vrai qu’il a mis 44 points, mais sur ces 44, il y en a 23 sur lancers francs. Maintenant, il a joué en D-League, c’est vrai qu’il est fort!

Malgré tout, vous avez réussi à vous en sortir. Alors que jusqu’à présent, vous perdiez les matches serrés. Qu’est-ce qui vous a permis de l’emporter?

C’est vrai qu’on fait taire les critiques de ceux qui disaient qu’on n’était pas capables de gagner des rencontres comme cela. Sur le match de Soleuvre, je pense que c’est la défense qui nous a fait gagner.

Mais vous avez pris 110 points!

Certes, mais si on regarde bien, il y en avait déjà 51 à la pause et 45 au bout de quinze minutes. Donc, notre défense était meilleure en deuxième mi-temps. Et sur la fin de match, on est parvenus à bien défendre sur Anderson. Certes, il a mis des shots, mais il a dû beaucoup s’employer pour les mettre. De toute façon, on n’avait pas le droit de le perdre, ce match.

Pour quelle raison?

On avait déjà perdu contre le Sparta quand ils ont eu leur nouvel Américain et il n’était pas question de perdre encore une fois contre une équipe qui avait un nouveau joueur US. On s’est dit qu’à un moment ou un autre, nos tirs allaient rentrer et c’est ce qui s’est passé. Il y en a un qui rentre, puis deux, on prend confiance et à partir de là, on s’est dit qu’on allait gagner.

Avec une grosse prestation de votre part (29 points, 5 interceptions). Vous avez pris vos marques après des débuts un peu compliqués avec Esch?

Au départ, j’étais peut-être un peu fatigué, j’avais enchaîné deux étés de suite avec l’équipe nationale. Mais maintenant, je prends davantage de responsabilités qu’au début. Je prends plus de tirs aussi. Je devais tourner à cinq ou six et maintenant, je dois être au double. Tout le monde connaît mieux son rôle et tout le monde accepte que je tire. D’ailleurs, face à Soleuvre, j’ai eu deux ou trois actions où je mets deux ou trois paniers à trois points de suite. Je ne veux pas forcément prendre les tirs à ce moment, mais j’ai deux coéquipiers qui me crient de tirer. Alors je tire. Et ça rentre!

Comment jugez-vous le niveau du Basket Esch?

Je pense que nous sommes en train de progresser. Et qu’on s’améliore de match en match. Contre les gros, on a vu qu’on n’était pas ridicules. On est menés de 20 points contre l’Amicale, mais on revient à 3. Face à Dudelange, on mène tout le match, mais on perd sur un dernier tir de Schumi, contre les Pikes c’était aussi serré….

Vous n’avez jamais regretté votre choix de rejoindre Esch?

Non. Tout se passe comme il faut. Bien sûr, de temps en temps, certains coéquipiers du Sparta me manquent. Mais en même temps, j’ai joué avec Alex et les frères Biever en équipe nationale, je connaissais le coach, Jibril, bref, pour moi, c’était logique d’aller à Esch.

Vous êtes désormais qualifiés pour les play-offs, tout comme Etzella pour qui c’est pratiquement fait. Qui va avoir la dernière place?

Ça va être très chaud. À mon avis, ça peut se jouer sur le dernier match. J’espère que ce sera le Sparta, mais ils doivent gagner un match de plus que la Résidence. Ce ne sera pas facile.

Romain Haas