Laurent Jans, le capitaine des Roud Léiwen, était à Liège lundi soir pour s’engager au Standard (contrat de 1 an + 1 an) et voir la vie en «rouche».
On l’avait presque oublié tant le marché des transferts estival de cette année 2020 pour le moins particulière avait semblé calme. Mais le dernier jour du mercato, il se passe toujours quelque chose. Et cela s’est encore vérifié lundi.
Ce sont nos confrères belges de Sudpresse, toujours très bien informés sur le Standard, qui l’ont révélé les premiers en milieu d’après-midi : le club liégeois, à la recherche de renforts sur ses ailes, était sur Laurent Jans. Une surprise sans en être complètement une. Certes, le capitaine des Roud Léiwen et son entourage commençaient à assumer ces derniers temps le fait que le joueur allait passer au moins la première partie de saison au FC Metz en tant que doublure de Fabien Centonze, l’inamovible titulaire à l’arrière droit. Mais dès lundi matin, le nom de Jans avait déjà commencé à sortir chez nos voisins. Associé à celui du club de… Charleroi, l’autre équipe wallonne qui squatte les premières places de la Jupiler Pro League ces derniers temps. Avant que les Carolos ne se lancent finalement sur une autre piste.
Michel Preud’homme en parlait déjà
C’est alors donc que le Standard est entré dans la danse. Enfin, c’est une façon de parler. Parce que le club liégeois suit Laurent Jans depuis un petit temps déjà. L’ancien du Fola a toujours bénéficié d’une excellente cote en Belgique, et ce, depuis son passage à Waasland-Beveren (2015-2018). Et son aventure plutôt mitigée au FC Metz n’a rien changé à ça. Le Standard, ainsi, a scouté Jans à de nombreuses reprises et les rapports se sont à chaque fois révélés positifs. Michel Preud’homme, une des légendes du club, lorsqu’il officiait toujours sur le banc des Rouches la saison dernière, aurait ainsi déjà voulu l’attirer à Sclessin. Il en avait parlé en tout cas à certains en termes très élogieux.
« Bon défensivement, bon centreur et de bonnes qualités offensives. Et il ne coûte pas grandchose », entendait-on, dans le même ordre d’idées, hier dans la bouche d’un dirigeant liégeois à propos du Roude Léiw. «Pas grand-chose» ? Effectivement puisqu’on apprenait en début de soirée que Jans avait trouvé un accord pour casser son contrat avec le club messin et se libérer ainsi de sa dernière année au stade Saint-Symphorien.
C’était peu de temps après qu’on a été averti que le défenseur était présent en personne à Liège en compagnie de son agent officiel, Didier Philippe, et du Belge Gunter Thiebaut. Et ce, pour négocier un contrat qui prenait la forme d’un bail d’une saison assorti d’une option pour une deuxième en terre liégeoise.
Là aussi, la concurrence va être costaude
À 28 ans, voilà donc Laurent Jans devant un nouveau très beau challenge. Trois ans après avoir quitté Waasland-Beveren, il est de retour en D1 belge. Mais dans un club d’une tout autre envergure. Chez les Liégeois, il va jouer les premières places, voire le titre. Et retrouver une Coupe d’Europe à laquelle il n’a plus goûté depuis 2014 (avec le Fola). Et pas face à n’importe quels adversaires. Qualifiés pour les poules de l’Europa League, les Liégeois défieront ainsi Benfica, les Rangers et le Lech Poznan. Avec l’espoir de passer l’hiver sur la scène européenne et de retrouver les seizièmes de finale.
Mais comme à Metz, la concurrence s’annonce costaude. L’actuel titulaire à l’arrière droit dans les rangs liégeois se nomme Collins Fai et, à 28 ans, il est redevenu international camerounais à la suite de son excellent début de saison sous le maillot des «Rouches». Cependant, il a une fâcheuse tendance à accumuler les cartons. Ce qui devrait donc permettre à Laurent Jans d’avoir un certain temps de jeu. Et de peut-être saisir l’opportunité de devenir à son tour titulaire…
Mais tout ça, ce sera pour dans 10 jours, après la trêve internationale. Parce que d’ici là, il y aura au menu le Liechtenstein, Chypre et le Monténégro.
Julien Carette
Le 8e Luxembourgeois du club
Laurent Jans va marcher dans les traces de géants du côté du stade de Sclessin. Et de géants… luxembourgeois. Celui qui, le premier, a ouvert la porte, n’est autre que l’immense Louis Pilot, qui remportera cinq titres de champion et deux Coupes avec les Rouches, entre 1959 et 1971.
Après ça, avec l’empreinte durable que le milieu de terrain a laissé, le niveau était élevé et le challenge ardu à relever. Erwin Kuffer (1968/1969) et Paul Philipp (1974-1976) s’y colleront. Débarquent une dizaine d’années plus tard deux petits jeunes dont l’un marquera l’histoire du club : Guy Hellers en 1983 et Jeff Saibene en 1984. Le second restera cinq années à Sclessin. Le premier fera… seize immenses saisons, marquées par deux places de vice-champion en 1993 et 1995 et une victoire en Coupe en 1993. Limogé en 2000 pour avoir défendu son vestiaire en sa qualité de capitaine, il a depuis eu un successeur qu’on doit reconnaître comme tel : Anthony Moris, encore que le gardien de but, formé à Liège et qui y a joué jusqu’en 2014, n’était plus joueur du Standard lorsqu’il a fait ses premiers pas avec les Roud Léiwen. René Peters a, lui aussi, porté le maillot « rouche ». C’était en Coupe Intertoto en 1999-2000.
Jans sera donc le huitième Luxembourgeois à porter ce maillot rouge. Il aurait pu être le neuvième, Danel Sinani ayant révélé, durant l’été, avoir été tout près de signer avec le club liégeois avant de s’orienter vers Norwich… qui l’a prêté à Waasland-Beveren, l’ancien club d’un certain Laurent Jans.
Julien Mollereaux
Bravo. Alors sont déjà 2 athlètes à représenter le Luxembourg au Standard de Liège. Barbara Serra est parti du FC Wiltz pour intégrer le U13 féminine au Standard pour la saison 2020/21 et elle fait partie aussi de l FLF U14/U15.