Lars Gerson vient de s’engager avec Kongsvinger, club qui l’a formé au début du siècle et lui a fait faire ses premiers pas en 2007.
Comment allez-vous, physiquement parlant, après cette terrifiante année 2021 qui vous a vu jouer seulement cinq rencontres et 209 minutes au total ?
Lars Gerson : J’ai justement recouru un peu aujourd’hui (NDLR : samedi) pour la première fois. Fini le vélo. J’ai eu le médecin en ligne, il a dit que je pouvais y aller. Le foot à 100 %, pour moi, ce sera mi-février pour une reprise début avril. J’ai assez de temps. Souhaitez-moi une meilleure année 2022 que ne l’a été 2021. De toute façon, ça ne peut pas être pire. Je crois. Ou plutôt, j’espère.
Il y a quelques semaines, il était prévu que vous alliez rester à Brann Bergen pour aller au bout de votre contrat.
Il y a beaucoup de petites choses qui m’ont poussé à penser que ce serait mieux de rejoindre Kongsvinger. Déjà parce que ma mère et mon frère vivent toujours là et pourront nous aider avec ma fille. Ensuite, niveau foot, parce que les deux derniers clubs (NDLR : Santander et Brann Bergen) que j’ai fréquentés, on ne peut pas dire que ça jouait beaucoup au foot. Je pensais que ça jouerait, mais non. Je ne peux pas montrer qui je suis dans des équipes comme ça, qui balancent des ballons. Et puis, à Brann Bergen, on était à cinq défenseurs centraux et j’aurais repris l’année dans la peau du n° 5.
Le projet à Kongsvinger ?
On n’en a pas encore vraiment parlé. Mais le but, c’est que cela avance tous les ans et donc il sera question de montée en D1 norvégienne. Si ce n’est pas en 2022, ce sera en 2023 alors. Mais bon, les deux premiers montent et les quatre suivants jouent un play-off pour la montée. Six équipes concernées par la montée, ça fait presque la moitié du championnat. Donc…
Oui, on a parlé d’un rôle de coach ou d’une possibilité de reconversion dans l’organigramme du club, mais…
Il s’agira de votre dernier contrat ?
Oh ça, on ne sait pas. J’ai signé pour trois ans et, oui, on a parlé d’un rôle de coach ou d’une possibilité de reconversion dans l’organigramme du club, mais tout dépend de comment je me sentirai. Et pour le moment, je me sens bien. Les blessures que j’ai eues en 2021, c’était un manque de chance, pas à cause de mon âge. Là, on va enfin jouer au foot. L’idée me plaît.
Pourquoi sont-ils venus vous (re)chercher ?
En fait, cela fait trois ou quatre ans qu’ils me demandent de revenir. Ils connaissent mon jeu et c’est une équipe jeune qui a besoin d’expérience. Je ne pensais pas revenir un jour, mais les conditions que j’ai rencontrées en 2021 font qu’il vaut peut-être mieux faire un petit pas en arrière pour en refaire un en avant.
Votre nouveau coach a votre âge.
C’est un bon gars, ouvert, qui veut bien faire les choses. On a parlé, il m’a dit que je pouvais venir lui parler quand j’avais des suggestions, des idées. C’est bien pour ça, les petits clubs. On peut échanger, parler, montrer notre motivation en participant.
Vous repartez en D2 norvégienne, alors que vos concurrents en défense centrale des Roud Léiwen maintiennent le niveau. Cela vous inquiète-t-il quant à votre éventuel retour en sélection ?
Le plus important pour moi, c’est juste de rejouer. Après, eh bien je parlerai avec Luc Holtz. Je crois que, pour lui aussi, le plus important, c’est que je joue. On verra bien si c’est suffisant. Mais la D2 norvégienne, physiquement, c’est costaud, ça court énormément. Plus qu’en Suède en tout cas. Bref, on verra si j’aurai le niveau pour revenir.