4e Journée des play-offs – Battue la semaine passée par Soleuvre, l’Amicale paraît moins dominatrice. Mais Samy Picard se montre confiant pour ce week-end.
Samy Picard veut « encore progresser, notamment être davantage présent au rebond ». (Photo : Gerry Schmit)
L’Amicale, co-meilleure formation du championnat, a l’occasion de se remettre dans le droit chemin à l’occasion de la réception, dimanche, des Musel Pikes. Samy Picard évoque la situation de Steinsel.
> Après un début de saison idéal (17-1) et la qualification en finale de la Coupe, on a l’impression que c’est un peu plus compliqué pour l’Amicale. Partagez-vous ce sentiment ?
Samy Picard : Non. On a quand même battu Esch de 50 points. Face à Etzella, on a fait une expérience, en alignant deux joueurs américains qui n’avaient jamais joué ensemble. C’est passé tout juste mais c’est passé. Et face à Soleuvre, on n’a pas fait un match fameux, mais ça arrive. On n’est pas en crise, quand même!
> Suite à la défaite – concédée sur un dernier tir pris par Miller contre vous – avez-vous eu du mal à dormir la nuit d’après ?
C’est vrai que ça m’a bien embêté. J’ai revu plusieurs fois la situation sur Facebook. Après, je me dis que j’aurais pu être un peu plus proche de Miller, mais c’était très dur. Ken m’a dit que les quatre tirs précédents, ils les a ratés. Là, il le met, bravo à lui. De toute façon, ce n’est ni le premier, ni le dernier à le faire. Mais c’est vrai que c’était un peu gênant, vu que c’était moi qui défendait sur lui.
> Il ne faut pas oublier non plus que vous avez dû vous passer de Bobby Melcher, depuis le match contre Etzella. Vous avez revécu ce qui vous était arrivé ?
Oui. En plus, c’était un an jour pour jour après moi. Je me suis blessé le 7 février et j’ai été opéré le 8. Lui, s’est blessé le 8. C’est quelque chose de très bizarre. J’étais tout proche de lui au moment de l’action. D’abord, j’ai cru que son doigt s’était démis. Je ne pensais pas que c’était si grave.
> Lui avez-vous donné des conseils ?
Oui. Il m’a appelé pour me demander des conseils. On a le même médecin, le Dr. Falcone, donc je sais qu’il est entre de bonnes mains.
> C’est quand même incroyable cette poisse qui poursuit l’Amicale. On peut parler de malédiction ?
Non, quand même pas. Ça peut arriver. C’est de la malchance et peut-être qu’on en a un peu plus que les autres. Mais on ne va pas se plaindre pour autant.
> Comment faites-vous pour compenser l’absence de Bobby Melcher ?
Tout le monde doit jouer un peu plus. C’est le cas pour Christian Schartz, pour moi. Et quand Christian souffle, comme on n’a pas d’autre meneur expérimenté, on se partage la tâche avec Eric Jeitz. Et puis on va essayer d’intégrer les deux jeunes meneurs pour faire en sorte qu’ils nous donnent quelques bonnes minutes.
> Vous êtes passé par ces moments difficiles comme Bobby Melcher. Estimez-vous avoir retrouvé votre meilleur niveau ?
Non, mais je suis déjà très fier de ce que j’ai réalisé. Il me manque encore un peu au niveau des pénétrations et des sensations dans le dribble, mais c’est déjà pas mal. Bien sûr, je veux encore progresser, notamment être davantage présent au rebond, même si ce n’est pas forcément évident pour moi, car je dois souvent défendre sur des joueurs plus petits, qui évoluent essentiellement à l’extérieur.
> Avez-vous l’impression qu’il y a eu une forme de relâchement de la part de votre équipe ?
Non. Peut-être qu’avant le match contre Soleuvre on manquait un peu d’intensité, mais depuis on s’est repris. Je pense que la défaite contre eux était un bon coup de pied aux fesses.
> Il faut s’attendre à une réaction de votre part contre les Musel Pikes ?
On va en tout cas essayer d’en montrer une. C’est vrai qu’on se considère comme étant déjà au Final Four. On sait qu’on va gagner encore au moins deux ou trois matches. Mais ce match est important pour retrouver le rythme et pour progresser afin d’être au top pour la finale de la Coupe.
> Quelle sera la clé face aux Musel Pikes ?
On doit absolument limiter leurs tirs à trois points. J’ai vu que contre Etzella, ils n’avaient pas été performants dans ce domaine et qu’ils n’ont pas eu la chance de gagner ce match. Si on parvient à faire de même, on peut les battre.
> Est-il possible de voir Evan Bruinsma sur le parquet ?
C’est possible, oui. Je ne sais pas si Ken Diederich a déjà pris sa décision, mais il joue très bien à l’entraînement. Il s’est très bien intégré. Il est plus grand que les deux autres Américains, il est fort au rebond, domaine dans lequel on n’est pas spécialement performant.
Entretien avec notre journaliste Romain Haas