Arrivé il y a dix jours seulement, Bertrand Crasson a été poussé sur le devant de la scène après le retrait d’Emilio Ferrera.
Contraint de préparer ce match à Nicosie, contre l’APOEL, le désormais ex-adjoint dont on ne sait pas s’il sera encore là pour le match de Coupe de dimanche contre Echternach, a livré sa première interview mercredi à l’hôtel Landmark, dans une petite salle à l’écart, en toute décontraction, à un peu plus de 24 heures du match.
C’est une ambiance un peu particulière qui s’est installée autour du F91, depuis deux jours…
Il faut parler football. C’est LE sujet qu’on doit avoir quand on s’apprête à disputer un match aussi important. Il serait normal de parler de ça, c’est plus important que tout le reste. Comment rebondir après Hostert, comment remotiver tout le monde ? Emilio est un grand coach et c’est grâce à lui qu’on est ici, mais la vie continue.
Et si on vous demande quand même votre avis sur la situation ?
C’est comme ça dans le monde pro. Il y a eu une décision de prise et il faut s’aligner dessus. La vie continue. Il n’est pas important de revenir en arrière, de bâtir de grandes théories. Les coaches, ça passe. Le plus important, ce sont les joueurs.
Comment faudra-t-il aborder ce match de jeudi, en sachant que vous avez eu un minimum de temps pour le préparer ?
On ne va pas faire de révolution, ni élaborer de grande stratégie. Les joueurs ont besoin de se reconcentrer sur le terrain. Ils n’ont pas besoin d’être tout le temps informé sur l’extra-sportif. Et contre l’APOEL, rien ne nous sera impossible. L’important, c’est le mental, on peut faire de grandes choses avec ça. Oui, on a eu une semaine agitée mais avec mon expérience, le message sera clair : « profitez de ce moment, peu de gens ont la chance d’en vivre de pareil ! Libérez-vous ! Jouez au foot comme vous savez le faire ! ».
Vous, pas plus que vos joueurs, n’avez la pression ?
Non, aucune. L’entraîneur de Genk qui vient de prendre 6-2 (NDLR : conre Salzbourg, en Ligue des champions), lui il a la pression. Mais jouer les poules de l’Europa league, pour nous, c’est une récompense. Et allez savoir, peut-être un groupe peut-il se former en cas de résultat à Nicosie et peut-être pourra-t-on oublier le mauvais début de saison en championnat.
Entretien avec Julien Mollereau
A part Schnell, tout le monde va parfaitement bien
Aucune inquiétude à quelque niveau que ce soit concernant l’effectif dudelangeois avant son entrée en lice, en phase de poule de l’Europa League.
Tout juste la cheville droite de Tom Schnell, strappée, inspire-t-elle l’une ou l’autre question que Bertrand Crasson a vite évacuées : « Non, non, il va bien. Il gère ça en grand professionnel qu’il est ».
Une bonne nouvelle, attendu que l’autre routinier de l’axe, Ricky Delgado, est lui sur le flanc et resté au pays.