[BGL LIGUE] La Jeunesse, battue dimanche à domicile par Mondorf (1-2), n’a plus gagné depuis le 10 novembre. Ça sent la crise.
Il y a une semaine, à Rumelange, dès le coup de sifflet final, Marc Thomé avait exprimé son mécontentement au vu de la prestation de son équipe. Et concernant le rendement de ses attaquants de pointe, il avait lancé ce mot significatif: «insuffisant». Pour la venue de Mondorf, en toute logique, le coach eschois avait donc viré de son onze de départ Er Rafik et Menaï, fuligineux à Rumelange.
N’Diaye s’est ainsi retrouvé à la pointe de l’attaque, épaulé par D. Soares, les ailes étant occupées par Natami et Kyereh. Et le résultat final de ces changements… va être nul.
La Coupe de Luxembourg en handball était présente au «Op der Grenz», car le HB Esch était venu en tant que voisin encourager les footballeurs. Ç’aurait pu être une source d’inspiration. L’équipe locale obtient cependant un départ calamiteux. Assoupi à l’arrière, Steinbach, en voulant remettre le ballon à Sommer, n’a rien vu venir et Scanzano surgit pour ouvrir le score après 76 petites secondes (0-1).
Nerveux, en plein doute, les locaux n’arrivent pas à développer des actions limpides. Il faut attendre la 16e pour voir un premier essai cadré plutôt anodin de Kyereh. Si rien ne va dans le jeu, c’est souvent par une phase de jeu arrêtée qu’arrive un but. À la 19e, sur corner de N’Diaye, Menèssou saute le plus haut et de la tête égalise (1-1). Ce but ne redonne nullement confiance aux Eschois, car dans la foulée Benamra avec une passe en profondeur trouve Yao qui ne laisse aucune chance à Sommer (1-2). Il faut tout refaire…
Fébrile en défense, en panne de créativité dans l’entrejeu, sans percussion en attaque, la Jeunesse déçoit fortement. Trop lente, avec trop d’actions individuelles, oubliant de laisser circuler le ballon, elle ne met jamais en difficulté le bastion défensif adverse. Après 45 minutes ennuyeuses, les soucis de Marc Thomé ne sont pas devenus moindres.
Özcan et la barre font obstacle
De retour sur la pelouse, sur un des rares mouvements par les ailes, Soares trouve N’Diaye au centre, mais ce dernier enlève trop son coup de tête (47e). Si on pense que l’équipe locale est enfin réveillée ou qu’elle a retrouvé précision et adresse, on doit vite constater le contraire. Son jeu continue à manquer de conviction, de vitesse et de surprise. Mondorf gère facilement son bien et reste menaçant sur contres face à une défense adverse peu rassurante. Une passe assassine dans le dos de la défense met Scanzano sur orbite, mais Sommer, des pieds, sauve (66e).
Marc Thomé réagit enfin et modifie son attaque, qui jusque-là s’est illustrée par son manque de fougue et de tranchant. Menaï et Er Rafik entrent et vont enfin donner de la vie et de l’envie au secteur offensif. La Jeunesse joue le tout pour le tout et s’expose évidemment à des raids adverses. Elle obtient une pléiade d’occasions, mais manque d’opportunisme, joue de malchance (deux barres) et se heurte à un Özcan en grande forme. L’ancien leader est bien loin de sa forme étincelante de l’automne…
Georges Bassing