Coupe de Luxembourg (8e de Finale) – Le tenant du titre differdangeois n’a pas eu à forcer pour aller chercher son billet pour les quarts de finale, hier à Rodange.
Gilles Bettmer a débloqué la rencontre sur ce coup franc. La patte gauche du Differdangeois était chaude. (Photo : Julien Garroy)
Vainqueur de trois des cinq dernières éditions, le FCD03 reste en lice. Comment pouvait-il en être autrement ?
Interrogez les footballeurs du monde entier, ils vous diront la même chose : « La Coupe, c’est une compétition particulière ». C’est le cas partout. Sauf à Differdange, pour qui la Coupe du Luxembourg est une compétition qui sent bon la routine. Le FCD03 a gagné hier le 27e de ses 30 derniers matches de Coupe. Rien que ça.
Une semaine après avoir promené Remich (1-4), les joueurs de Marc Thomé ont passé à la moulinette Rodange (0-3). On pensait que le FCD03 allait être un peu plus bousculé que la semaine passée en raison de la hausse du niveau de son nouvel adversaire. Il n’en a rien été. Le pensionnaire de PH a offert aussi peu de résistance que celui de Division 1 et est passé totalement à côté de son après-midi. Il n’a rien maîtrisé, ni le jeu ni ses nerfs. La première frappe de Bahovic, sur un service de l’ancien Differdangeois Bishevac, laissait présager autre chose qu’un match à sens unique (1re). Mais Differdange en a décidé autrement. Et comme la plupart du temps dans cette compétition, quand Differdange décide de quelque chose, celui qui se trouve en face l’écoute. Alors sitôt les vingt premières minutes passées, Rodange n’a plus réussi à inquiéter Julien Weber. Pour tout dire, le gardien du FCD03 s’est fabriqué lui-même sa première frayeur, en dévissant son dégagement consécutif à une passe en retrait de Bukvic (24e). L’autre sueur froide interviendra à la 45e minute, moment que choisit souvent le FCD03 pour relancer ses adversaires. Mais là encore, Bahovic ratait le coche, seul dans les six mètres, surpris par la rapidité du ballon. Tout le reste était le domaine des Rouge et Noir hier.
> Le bijou de Bettmer
Pour une fois, ceux-là ont réussi à éviter de se faire peur, mis à l’abri par deux buts inscrits en première période. D’abord un succulent coup franc de Bettmer plein axe qui lobait le mur avant de finir au ras du poteau gauche de Goedert (0-1, 20e). Puis c’est Mehdi Martin qui doublait la mise d’une belle tête au deuxième poteau sur un centre de Rodrigues (0-2, 28e).
Il n’en fallait pas beaucoup plus pour tuer le match. David Zenner était alors invité par M. Durieux à rejoindre les tribunes. L’entraîneur rodangeois était accusé par l’arbitre d’avoir utilisé des noms d’oiseau pour qualifier le corps arbitral. Zenner reprochera exactement la même choses aux hommes en noir à l’issue de la rencontre.
Altruiste à souhait, Er Rafik était d’humeur à faire briller les copains hier. Son caviar aurait d’ailleurs pu être décisif si Jänisch n’avait pas trouvé le poteau (53e). Pas longtemps plus tard, l’international se rattrapait en convertissant un penalty provoqué par Er Rafik, accroché par Henid Ramdedovic (0-3, 56e).
Rodange aurait dû être plus fort qu’il ne l’a été pour perturber Differdange. Et encore, ça n’aurait pas forcément suffi.
De notre journaliste Matthieu Pécot
Interview : Mathias Jänisch – « Jouer devant, ce n’est pas si mal »
Mathias Jänisch s’épanouit tranquillement dans un rôle d’ailier.
(Photo : archives)
> On a le sentiment qu’en Coupe, Differdange a moins de trous qu’en championnat. C’est le cas ?
Mathias Jänisch : Je n’ai pas vraiment cette impression, surtout cette saison où on est quand même 2e du championnat.
> Pensiez-vous être plus inquiété par Rodange ?
Rodange est une belle équipe. Ils sont venus nous presser et on a souffert au début. S’ils avaient marqué dans cette période, on aurait peut-être assisté à un autre match. On leur a rendu la partie difficile en marquant deux buts en première mi-temps. La suite a été plus simple.
> Vous êtes régulièrement utilisé comme milieu excentré et avez l’air de vous éclater…
Oui, ça me fait plaisir de plus participer au jeu offensif. Mais à ce poste, il faut marquer !
> Et vous l’avez fait sur penalty, trois minutes après avoir tiré sur le poteau…
Normalement, c’est Franzoni qui les tire mais samedi, on a fait une séance de tirs au but à l’entraînement pour déterminer cinq tireurs, au cas où. Et il a raté le sien, alors aujourd’hui, c’était à moi de tirer.