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[La chronique de Sébastien Grandjean] : «Moris a joué pour dire à tout le monde de se taire»


(Photo : Gerry Schmit)

L’ancien coach du Fola, du F91 et de la Jeunesse, aujourd’hui en charge des espoirs du Standard, nous livre son avis sur Luxembourg – Suède (1-0).

Je pense qu’avant toute chose, il faut parler de la titularisation de Brian Madjo, qui a forcément posé des questions à tout le monde à la lecture de la feuille de match, parce que, bien évidemment, tout le monde s’est dit « encore un jeune qu’on va balancer dans le grand bain sans qu’il ait encore goûter au football senior et qui n’aura pas encore forcément ce qu’il faut ». Et en la matière, force est de reconnaître que, pour cette fois, Luc Holtz a pris la bonne décision, parce que voilà un gars capable de tenir au niveau physique.

Je ne parle pas de talent footballistique pur – même s’il l’a – comme pour Yvandro Borges ou Vincent Thill. Parce qu’avec eux, des erreurs ont été commises. Il faut quand même se souvenir que le sélectionneur a dit qu’il souhaitait construire l’équipe autour de Vincent Thill. Or leurs titularisations n’étaient pas cohérentes. Samedi, pour Madjo, c’était cohérent! On parle d’une découverte exceptionnelle à l’échelle du Luxembourg! Faisons attention toutefois, puisqu’il a le passeport anglais. Et quant à le comparer avec Lukaku, rappelons que Lukaku était plus avancé à son âge et que Madjo va encore devoir travailler à la finition. Au même âge, Lukaku était plus en avance.

Olesen a enfin joué à son poste !

Après, il y a un sujet qui me tient à cœur et j’imagine que vous savez de quoi je veux parler?! Olesen a, enfin, joué à son poste! Cela fait des années que je le demande, que je dis qu’il doit évoluer à la récupération, avec le jeu devant lui, mettre son volume, son intelligence, son gabarit, dans cette tâche-là. D’autant que Christopher Martins et Leandro Barreiro sont bien plus forts que lui dans l’animation offensive.

On ne peut pas non plus ne pas parler de la charnière Korac-Carlson, deux gars de caractère qui ne sont pas les plus sexys, ni les plus souples, ni les plus beaux, mais qui ont du cœur. Et voir qu’un Enes Mahmutovic et son intelligence de jeu sont encore là, derrière, c’est encourageant. Derrière, il y a un Moris qui n’a pas joué avec le sourire, mais qui a répondu après tout le bruit fait autour de Tiago Pereira, qui doit encore apprendre. Moris a joué avec l’envie de montrer à tout le monde qu’il fallait se taire sur le sujet et il y a réussi.

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