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[L2] Orléans veut casser le contrat de Vincent Thill


En sélection, au moins, il lui est plus loisible d’être libre dans sa tête. (archives Tageblatt/Gerry Schmit)

La lanterne rouge de Ligue 2 ne compte plus sur Vincent Thill pour la fin de saison et tente de lui trouver une porte de sortie.

Ça ressemblait pourtant à un bon plan. Vincent Thill élu meilleur espoir du championnat de National avec Pau, qui filait à Orléans, l’un des clubs de Ligue 2 les plus joueurs de la dernière saison, c’était du cousu main, l’assurance que deux idées du jeu allaient se retrouver. Et puis ? Et puis rien. Tout a tourné de travers. Pour le club et pour le joueur, dont la dernière titularisation remonte au 1er novembre à Caen. Didier Ollé-Nicolle, son coach, l’a officieusement renié en l’envoyant se changer les idées en réserve, en National 3, pour un match très local le 14 décembre face à Montargis, perdu 0-2 sans que l’international parvienne à y briller.

Absent du match amical contre Auxerre ce week-end pour un problème viral, Vincent Thill ne devrait pas non plus être de la rencontre cruciale contre Chambly, pour la reprise du championnat de Ligue 2 vendredi. Et pour cause : Orléans cherche à s’en séparer. Il devrait, dans un premier temps, recruter rien moins que deux joueurs capables d’évoluer dans son couloir, un message assez clair.

En était-il encore besoin ? Récemment, son coach aurait lui-même appelé Philippe Gaillot, directeur sportif du FC Metz pour mettre fin au prêt de son joueur offensif. Et en Lorraine, on n’aurait pas forcément été trop sensible à l’idée. Même assez hostile et pour cause : La République du centre, quotidien local, a enquêté et découvert qu’a priori, Orléans prend en charge l’intégralité du salaire de son joueur, estimé à plus de 10 000 euros, une rareté dans ce genre de transaction. Un club de L2 aurait tout intérêt à se libérer de ce genre d’obligation pour investir ailleurs, un club de L1 n’a pas vocation à s’imposer une surcharge salariale alors qu’il pensait s’en être libéré.

Tout n’est pas de sa faute, loin de là

Poussé vers la sortie, avec un espoir de come-back très mince en Moselle, Vincent Thill est donc de retour au rayon des garçons placés devant l’urgence de trouver une solution alternative. On l’imagine en effet mal se farcir six mois au plus bas échelon national français. C’est ce qui lui pend au nez car il n’est clairement plus dans les petits papiers du staff, après un début de saison passable qui l’a vu progressivement épuiser son crédit par manque de statistiques (zéro but et une passe décisive), mais pas que…

Il faut bien admettre que le cadet de la fratrie ne fait pas assez de différences à l’heure actuelle en club et, aux yeux de son coach, n’abat pas un travail défensif suffisant. Dans un championnat qui n’est que duel(s), c’est gênant et l’on en revient au constat évident que la Ligue 1 serait sans doute mieux taillée pour lui. Dans la configuration actuelle, c’est une utopie.

Mais il va falloir inventer de quoi la faire exister parce que Didier Ollé-Nicolle a peu de chances de changer d’avis. Thill, on le lui a un peu imposé, l’été dernier. Le Luxembourgeois ne faisait pas partie de sa liste, mais le directeur sportif de l’époque, Antar Yahia, a fait le forcing pour prendre la main sur le recrutement de manière unilatérale. A grand coup de petits jeunes attrapés dans les championnats de N1, N2 et N3, il a composé un groupe sans doute prometteur mais pas adapté aux exigences du niveau. Voilà dans quoi Vincent Thill a été lâché. En sélection, coincé au chaud entre son frère, Christopher Martins et Laurent Jans, il lui est plus loisible d’être libre dans sa tête. Là, dans une équipe qui périclite, tout est plus douloureux. La situation du joueur aussi.

Julien Mollereau

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