Tour du Qatar, le sprinteur norvégien de la Katusha a pris le pouvoir de l’épreuve, dont il a remporté hier la deuxième étape.
Premier succès de la saison pour Alexander Kristoff, qui a fait valoir sa pointe de vitesse, hier. (Photo : AFP)
Le Norvégien de 27 ans, neuvième de la première étape, a ouvert son compteur de victoires en 2015, en devançant l’Italien Andrea Guardini et le Belge Greg Van Avermaet. Il en profite pour s’emparer des commandes au général, une seconde devant le Belge Tom Boonen, quadruple lauréat de l’épreuve, et trois devant Van Avermaet.
Kristoff est parvenu à rester jusqu’au bout parmi le groupe de tête d’une quinzaine de coureurs qui s’est formé en fin de course, au cours d’une étape ponctuée par les cassures répétées d’un peloton finalement explosé en de multiples groupes, notamment sous l’impulsion de la formation Etixx de Boonen : « C’était très dur avec le vent, il y avait presque une tempête de sable ! Le sable rentrait dans la bouche, partout. C’est une des journées les plus difficiles que j’ai connues », a commenté le Norvégien, dont le palmarès s’est enrichi de 14 succès en 2014, dont deux étapes du Tour de France et Milan Sanremo.
« Tout le monde était fatigué, moi y compris. Mais j’ai pensé que je faisais partie des favoris dans ce petit groupe à la fin, je sais que je suis rapide », a-t-il ajouté. La plus longue étape de cette 14e édition, courue entre le port d’Al Wakra et Al Khor Corniche, dans l’est de l’émirat, a creusé d’importants écarts au classement.
> Pas de chance pour Drucker
Dès le départ, pris dans un fort vent de travers, le peloton s’est immédiatement élancé sur une allure très rapide (54,4 km/h de moyenne après deux heures de course). Au point de couvrir les 187,5 km du parcours dans le même temps – à une seconde près (3 h 49’51 » contre 3 h 49’50 ») – que dimanche, alors que l’étape faisait 50 kilomètres de plus hier ! À l’arrivée, l’addition est lourde pour certaines têtes d’affiche. Le Britannique Bradley Wiggins et l’Allemand Marcel Kittel ont franchi la ligne avec 9’18 » de retard. Côté français, Nacer Bouhanni et Arnaud Démare n’ont pas été en mesure de se mêler au sprint : le sprinteur de Cofidis a cédé 3’08 », et celui de FDJ, troisième la veille, plus du double (6’55 »).
Seul Luxembourgeois engagé sur la course, Jempy Drucker a également fait les frais des conditions compliquées. À l’arrivée, le tweet du coureur de la BMC est clair : « À la mauvaise place au mauvais moment + une roue avant cassée à 25 km! Conclusion… du 1er au 3e groupe. » Jempy Drucker a perdu 3’08 » dans la bagarre. Aujourd’hui, un contre-la-montre de 10,9 km attend les coureurs.
AFP