[Karaté] Warling n’obtient pas gain de cause

La réclamation du clan luxembourgeois a été définitivement rejetée. Jenny Warling combattra donc samedi pour le bronze et non pour l’or.

Pendant quelques minutes, elle a bien cru être en finale de ces championnats du monde à Dubai. Auteur d’un superbe parcours, Jenny Warling avait atteint, mercredi, les demi-finales où elle affrontait l’Américaine Trinity Allen. Cette dernière dominait largement les débats (5-1) quand, à moins de 50 secondes de la fin du combat, les deux jeunes femmes ont chuté. Et l’Américaine ne s’est pas relevée. Après de longues minutes à se faire soigner sur le bord du tatami, cette dernière ne pouvait reprendre le combat et Jenny Warling était donc déclarée vainqueur par abandon. Après avoir pris des nouvelles de son adversaire, la Walferdangeoise a quitté le tapis. Puis la salle. Mais quelques dizaines de minutes plus tard, elle est passée du rêve au cauchemar : en effet, le clan américain avait posé réclamation de cette décision et a finalement obtenu que sa combattante soit finalement qualifiée pour la finale, Jenny Warling étant désignée comme responsable de la blessure de son adversaire. Chose qui n’est pas évidente au vu des images.

Les Luxembourgeois, d’abord abasourdis par cette décision, ont ensuite à leur tour fait appel de cette décision et déposé eux-mêmes une réclamation, arguant de plusieurs faits, notamment celui que la réclamation n’avait pas été déposée dans les délais requis (1 minute après la fin du combat) et que Jenny Warling n’était en rien responsable de la blessure de l’Américaine. Le tout fait dans les règles de l’art et adressé à la WKF. Comme il était déjà très tard, la décision ne tomberait que le lendemain, soit ce jeudi. Et malheureusement, il n’a pas fallu attendre très longtemps pour que la décision soit prise : la réclamation est rejetée. «Apparemment, les règles ne sont qu’à titre indicatif», explique Tamara Schuh, la chef de la délégation grand-ducale aux Émirats, visiblement très déçue.

Jenny Warling va désormais devoir vite oublier cette immense désillusion. Samedi, elle sera bien sur le tapis. Avec, dans le viseur, une médaille de bronze qu’il faudra aller chercher. Reste à savoir si elle sera dans les dispositions psychologiques nécessaires à un tel combat. Réponse samedi !

R. H.