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[Karaté] Warling de retour


Jenny Warling est bien arrivée à Paris.  (Photo : fb)

Moins de six mois après sa grave blessure à l’épaule, Jenny Warling reprend aujourd’hui, au K1 Premier League de Paris.

On l’avait quittée à la mi-septembre. Après deux victoires dans de petits tournois, Jenny Warling s’attaquait à du plus lourd, à l’occasion des Series A de Salzbourg. Une compétition où elle se blessera malheureusement à l’épaule. Et après plusieurs examens, le verdict avait été malheureusement terrible, puisque l’ancienne championne d’Europe des -55 kg devait passer par le billard. Un nouveau coup très dur pour la combattante. Qui n’était pas du genre à se laisser aller. Et dès l’annonce de son opération, le discours était clair : pas question de raccrocher. «Je vise un retour à Paris en janvier ou en Chine en mars», confiait-elle.

Vous avez dit résiliente? Il faut dire que Jenny Warling est déjà passée par des moments compliqués dans sa superbe carrière. En effet, par deux fois elle est revenue d’une rupture des ligaments croisés. Et si elle avait, un temps, envisagé de raccrocher le kimono, pas question que ce soit une décision de son corps : «J’ai déjà dit que ce n’était pas une blessure qui mettrait un terme à ma carrière!», confie la jeune femme de 30 ans.

Alors, quand elle donnait rendez-vous en janvier ou en mars, connaissant le bois dans lequel la Walferdangeoise a été taillée, on n’est pas étonné de la retrouver dès le premier mois de l’année. Soit à peine plus de cinq mois après sa grave blessure et son passage sur le billard.

Pour son retour, elle n’a pas vraiment le choix. En effet, même si elle a raté plusieurs mois de compétition, elle fait toujours partie des meilleures au monde. Et l’actuelle 18e du ranking WKF ne peut donc participer qu’aux plus grosses épreuves, à savoir les K1 Premier League. C’est donc à Paris, dès aujourd’hui, qu’on retrouvera la Luxembourgeoise. Qui, quoi qu’il se passe, sera également présente dans deux mois du côté de Hangzhou, en Chine.

World Games et Mondiaux dans le viseur

En effet, Jenny Warling fonctionne aux objectifs. Et elle en a deux dans le viseur : «Les World Games et les championnats du monde.» Et de détailler : «Pour les World Games (NDLR : en Chine cet été), ce sera très compliqué de se qualifier. Pour que j’aie une chance, il faudrait que je sorte des poules à Paris et en Chine. En revanche, ça devrait être plus simple pour les championnats du monde à la fin de l’année.»

Les World Games sont réservés à l’élite de l’élite, puisque seules huit combattantes sont retenues par catégorie. Jenny Warling y avait participé à Birmingham en 2022.

Pour qu’on ait une chance de la voir en Chine cet été, elle doit donc commencer par être très performante aujourd’hui. Le souci, c’est qu’elle se jette complètement dans l’inconnu : «Je ne sais pas du tout où je me situe pour le moment. Je n’ai fait mon premier combat libre à l’entraînement que le week-end passé. Je sais que ce n’est pas optimal. Mais la compétition est importante en vue des qualifications. Et après avoir discuté avec les kinés et les médecins, j’ai décidé d’y participer.» Et d’ajouter : «Ce n’est pas aussi handicapant qu’avec mon problème au genou. On ne prend pas appui sur l’épaule. Je vais pouvoir adapter un peu.»

Comme il y a des poules, elle est assurée de faire au moins trois combats. Et plus si, d’aventure, elle terminait première de sa poule. Ce qui serait un authentique exploit : «Sur les 32 meilleures mondiales, on est 28 à être présentes. Donc, le niveau sera forcément très relevé», soulignait-elle, alors que les poules n’ont été tirées qu’hier soir.