CHAMPIONNATS DU MONDE AU CAIRE Pour sa dernière compétition de l’année, Jenny Warling a subi une grosse désillusion.
Jenny Warling a vécu une compétition très compliquée, hier au Caire, lors des championnats du monde. La vice-championne d’Europe, auteur jusque-là d’une très belle année 2025, a malheureusement vécu la pire journée de son année.
Alors que toutes les autres poules étaient composées de quatre combattantes, le hasard a voulu que la seule à trois soit pour Jenny Warling. Et face à elle, de redoutables combattantes à savoir l’indéracinable numéro un mondiale, l’Ukrainienne Anzhelika Terliuga, une très vieille connaissance que Jenny Warling, 11e au ranking, connaît parfaitement. Ce qui n’était pas le cas de l’autre adversaire, la Taiwanaise Ku Tsui-ping, qui a notamment remporté les championnats d’Asie il y a deux ans et qui pointe à la 24e place planétaire.
Dans ce système de poules, les deux premières se hissaient en huitièmes de finale, le soir même. Jenny Warling avait donc, sur le papier, deux chances sur trois de passer. Seulement elle est tombée contre deux filles très fortes qui ne lui ont laissé tout simplement aucune chance. Ça a débuté par un match à sens unique en faveur de la Taïwanaise, qui l’emporte sur le score sans appel de 10-0.
Jenny Warling savait que si elle voulait avoir une chance de passer, elle devait absolument battre Terliuga. Chose qu’elle n’a pas fait souvent mais qu’elle avait réalisé de manière magistrale, en mai dernier aux championnats d’Europe à Erevan, où la Luxembourgeoise s’était imposée sur le score de 8-3.
Malheureusement, la Walferdangeoise de 31 ans ne va pas pouvoir rééditer pareille performance. Et c’est au contraire l’Ukrainienne, qui s’est inclinée face à Ku Tsui-ping (0-1) qui prend le meilleur sur sa rivale sur le score, là encore très sec de 7-0.
Les deux poursuivent leur route alors que celle de Jenny Warling s’arrête brutalement. Sans avoir inscrit le moindre point. Un énorme coup d’arrêt. Qui ne doit pas pour autant remettre en question la superbe année vécue par la vice-championne d’Europe. C’était un jour sans. Elle reviendra plus forte!
«Rien à perdre» pour Davies
Aujourd’hui, ce sera au tour d’Alexander Davies d’entrer en lice. Le jeune karatéka de 19 ans a déjà une belle expérience internationale, il a notamment été vice-champion d’Europe cadets et a remporté deux médailles en K1 Youth League. Mais c’est la toute première fois qu’il va participer à un grand championnat chez les seniors. Une place qu’il est allé arracher lors d’un tournoi de qualification à Paris, il y a quelques semaines.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le garçon ne semble pas ressentir la moindre pression : «Tout ce qui se passe ici, c’est du bonus. Ce sont mes tout premiers championnats du monde, je n’ai rien à perdre et tout à gagner», confie Alexander Davies, qui évolue chez les +84 kg alors qu’il avait brillé en cadets chez les 70 kg : «Je suis plus à l’aise. J’ai toujours été un poids lourd. Là, je n’ai pas besoin de perdre du poids ou de regarder ce que je mange et ça, ça me va bien», avoue-t-il.
Le tirage au sort lui a réservé trois adversaires mieux classés que lui, qui pointe au 88e rang mondial. Il devra ainsi combattre l’Américain Eduard Sagilyan, classé 7e, le Tchèque Ondrej Bosak (34e) et le Marocain Hanni Reda (62e). Il n’a combattu que Bosak, qu’il avait battu à la dernière seconde au Maroc. Et quand on lui demande quels sont ses objectifs, la réponse fuse : «Je suis un compétiteur. C’est le cas depuis le début de ma carrière et c’est encore le cas. Le but, c’est toujours d’aller chercher la médaille, même si c’est un championnat du monde», lâche le karatéka de Niederanven, qui a débuté dès l’âge de 6 ans. Et qui a, depuis, gravi les échelons un à un. Pour se retrouver à partir d’aujourd’hui face aux meilleurs combattants au monde de sa catégorie.
Et de conclure : «Je le répète, je n’ai aucune pression. Ce sont les autres qui stressent. Eux ne peuvent pas se permettre de perdre contre un jeune de 19 ans qui dispute ses premiers championnats du monde. Moi, je suis le « underdog »!» Un «underdog» qui n’a pas l’intention de se laisser faire. Ses adversaires feraient bien de se méfier de lui!