Patrick Marques et Jenny Warling sont les deux représentants luxembourgeois aux championnats du monde de karaté, à Linz (Autriche). À suivre dès ce mercredi.
S’il n’y aura pas la quantité, on peut être sûr que la qualité sera au rendez-vous, côté luxembourgeois, pour ces championnats du monde. En effet, les sélections de Patrick Marques et Jenny Warling ne souffrent d’aucune contestation.
Comme c’est la tradition, les championnats du monde seniors se déroulent une année sur deux. Et en 2016, c’est en Autriche, du côté de Linz que ça se passe.
Côté luxembourgeois, les réjouissances débutent dès ce matin avec le kata. Et l’entrée en lice de Patrick Marques. Le spécialiste grand-ducal aborde cette échéance en pleine confiance. Et en pleine forme, après un joli succès lors de la Coupe internationale de Kayl, il y a une dizaine de jours : «Il y avait du niveau, avec les équipes nationales belge, hollandaise et indonésienne», rappelle-t-il.
Même s’il est arrivé en dernière minute en Autriche, pour cause d’études, il n’en reste pas moins que sa préparation a été très bonne : «Tant sur le plan mental que technique, tout s’est bien passé. On a essayé de corriger les petits défauts restant et de travailler le renforcement mental pour la confiance en soi.» Et d’ajouter : «J’avais des entraîneurs géniaux à mes côtés qui m’ont soutenu dans ma préparation.»
Patrick Marques garde un bon souvenir de sa seule apparition au plus haut niveau international chez les seniors, il y a deux ans : «J’avais battu le combattant de Hong Kong, n° 9 mondial, au premier tour. Et au suivant, j’avais bien résisté, mais je m’étais incliné face au vice-champion du monde», se remémore-t-il.
«Tout est dans la tête»
Évidemment, il signerait pour un tel parcours même s’il espère faire encore mieux : «En tout cas, je vais aller au charbon», annonce-t-il. «J’ai eu une bonne saison jusqu’ici. J’espère la terminer aussi bien», conclut celui qui a notamment atteint deux fois la demi-finale en K1, la catégorie de tournois la plus relevée hormis les grands championnats.
Jeudi, ce sera donc au tour de Jenny Warling (-55 kg) de faire son entrée en lice dans la compétition. À l’issue d’une saison où elle a alterné le très bon et le plus moyen, la chef de file de la discipline au Luxembourg avance un peu à l’aveuglette. La faute, outre à des études très prenantes, à une sale blessure qui l’a beaucoup handicapée ces derniers temps : «Pour le moment, je me sens bien, même si je ne suis pas encore à 100 %. Ces dernières semaines, j’ai dû adapter mon entraînement à la blessure, confie-t-elle. Mais de toute façon, quand je suis sur le tatami, je ne ressens plus rien.»
Cinquième à Brême il y a deux ans, Jenny Warling a réussi à vaincre le signe indien en dominant pour la première fois en de multiples affrontements la Français Emilie Thouy, qu’elle a dominée en finale du K1 de Rotterdam, au mois de mars. Ce n’est pas là son seul fait d’armes de la saison : «J’ai battu Thouy, je fais cinq Europe et à Berlin, j’ai battu l’Ukrainienne qui fait vice-championne d’Europe à Berlin. Mais j’ai aussi beaucoup de combats qui ne se sont pas passés comme prévu», reconnaît-elle également.
Du coup, difficile pour elle de se fixer un objectif très précis pour l’un des derniers grands rendez-vous de la saison. Elle est en effet encore une fois invitée au Top Ten en Croatie et s’alignera également sur les championnats nationaux fin novembre.
Pour Michaël Lecaplain, l’entraîneur national, les deux combattants sont prêts : «Après, tout se joue dans la tête», rappelle-t-il.
Romain Haas
Mercredi 26 octobre : Patrick Marques (kata). Jeudi 27 octobre : Jenny Warling (-55 kg).