Vainqueur par abandon en demi-finale, Jenny Warling pensait être en finale des championnats du monde de Dubaï, avant une réclamation de son adversaire américaine, finalement déclarée vainqueur. Mais le Luxembourg a, à son tour, fait appel de cette décision. On attend une décision définitive.
Jenny Warling est décidément un être à part. La combattante luxembourgeoise se présentait ce mercerdi à ces championnats du monde avec une jolie pancarte, en tant que 11e au ranking mondial. La Walferdangeoise, toujours un peu en délicatesse avec un genou douloureux qu’elle est obligée de « taper » était bien décidée à tout laisser sur le tatami. Et malgré un tirage au sort loin d’être évident, elle se voulait optimiste : «Tout est possible.» Véritable machine de guerre en grand championnat, l’ancienne championne d’Europe a débuté son parcours par un succès étriqué contre la jeune Danoise Caroline Alberg (1-1). Elle impose ensuite sa loi à la Suissesse Maya Schaerer (WR 19) avec une victoire sur le score sans appel de 9-2. Au troisième tour, elle domine la Biélorusse Irina Sharykhina (WR 16) 2-0 et en quarts de finale, elle se défait de la Chilienne Valentina Toro Meneses (WR 20) avec un succès 3-1. Elle se retrouve ainsi en demi-finale de la compétition, où elle affronte l’Américaine Trinity Allen (WR 42). Et là, ça se corse. Dominée 1-5 par son adversaire alors qu’il reste moins d’une minute de combat, Jenny Warling voit son adversaire lui foncer dessus. Les deux jeunes femmes chutent et l’Américaine ne se relève pas. Après plusieurs minutes où elle se fait soigner une épaule visiblement sérieusement touchée, Jenny Warling est déclarée vainqueur par abandon.
Seulement, de longues minutes après cette décision, le clan de l’Américaine a posé réclamation. Réclamation acceptée par la WKF après visionnage des images. C’est donc Trinity Allen qui est désormais désignée comme adversaire de l’Egyptienne Youssef Ahlam pour la médaille d’or, alors que Jenny Warling devra combattre pour le bronze. Le clan luxembourgeois a fait appel de cette décision. On attend à l’heure actuelle qu’une décision définitive soit prise. Quelle que soit la décision, Jenny Warling aura de toute façon été à la hauteur de l’événement. Ce jeudi, Patrick Marques, le spécialiste du kata, sera le dernier à entrer en compétition.
Romain Haas