Même si elle ne franchit pas les quarts de finale, Pola Giorgetti s’est offert la n° 4 mondiale, samedi à Bakou.
C’était l’heure de la reprise pour les karatékas luxembourgeois. Après à peine quelques semaines de pause, Jenny Warling (-55 kg), Laura Hoffmann (-50 kg) et Pola Giorgetti (+68 kg) étaient déjà de retour sur les tatamis, vendredi et samedi à l’occasion du rendez-vous de Bakou, qui pourrait bien être le dernier K1 de l’année.
Vendredi, Warling et Hoffmann avaient décroché une victoire en six combats et aucune ne s’était extraite des phases de poules malgré de bonnes choses. Samedi, c’était donc à Pola Giorgetti de faire son entrée en lice. Pour son premier combat, elle rencontrait la Grecque Kyriaki Kydonaki.
Sur le papier, affronter la 58e mondiale pour celle qui pointe au 27e rang planétaire pourrait sembler une tâche, si ce n’est aisée, du moins faisable. Dans les faits, il n’y a pas eu de match puisque la combattante hellénique s’impose sur le score sans appel de 5-0 : «J’ai pris une claque. Mais elle est très forte. Elle vient juste de changer de catégorie mais a gagné les Jeux européens il y a deux mois (NDLR : et a terminé troisième des championnats d’Europe)», explique la Luxembourgeoise. Qui a éprouvé de grosses difficultés à suivre le rythme : «Pendant le combat, je me sentais vraiment très fatiguée. C’est peut-être dû à la pause en été.»
Grosse fatigue
Et malheureusement, ça ne va pas s’arranger pour son deuxième combat, contre la Néerlandaise Ingrid Creemers, 23e mondiale et troisième du K1 Premier League de Matosinhos, cette année : «Je menais le combat, mais à un moment, j’étais tellement épuisée que je n’ai plus réussi à me protéger et à conserver le score.» Au terme d’un match très offensif des deux côtés, elle s’incline une nouvelle fois, cette fois sur le score beaucoup plus serré de 6-7.
Perdu pour perdu, Pola Giorgetti était bien décidée à quitter la compétition la tête haute. Et tant pis si son adversaire était un monstre. En effet, la Turque Meltem Hocaoglu Akyol, multiple médaillée en grands championnats, est tout simplement quatrième mondiale. Mais cette fois, la combattante grand-ducale a eu le temps de recharger un peu ses batteries : «J’ai pu me reposer un peu. J’ai décidé de ne pas me prendre la tête, de faire un combat plus calme et de garder de l’énergie.» Résultat, une victoire nette et sans bavure (2-0) qui lui permet de terminer sa compétition sur une bonne note : «Je n’avais jamais réussi à la battre. Dominer une fille qui est quatrième mondiale, c’est vraiment une jolie perf», conclut Pola Giorgetti.