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[Karaté] C’est l’heure de la rentrée !


Jenny Warling et Laura Hoffmann commencent leur saison aujourd’hui. (Photo : luis mangorrinha)

K1 À BAKOU C’est en Azerbaïdjan que Jenny Warling et ses copines entament leur saison.

L’année dernière, Jenny Warling avait laissé planer le doute : «Peut-être que ce sera ma dernière saison.» La cheffe de file du karaté luxembourgeois ne voulait pas voir plus loin que la saison 2021/2022. Mais la compétitrice qu’elle est n’avait pas l’intention, pour autant, de se laisser aller. Et elle s’était fixé un objectif : participer aux World Games à Birmingham. Objectif atteint!

L’appétit venant en mangeant, l’ancienne championne d’Europe, désormais âgée de 28 ans, a décidé de rempiler pour une saison supplémentaire. Avec, à nouveau, un objectif très clair en tête : «Je suis bien placée au ranking pour les European Games (NDLR : à Varsovie l’an prochain), donc je vais continuer. Pour y aller, il faut soit faire partie des deux premières des championnats d’Europe, en mars, soit faire partie des trois meilleures Européennes.»

«La préparation était courte. Peut-être trop courte»

Désormais, Jenny Warling ne se projette donc pas plus loin qu’une saison. Mais l’envie est toujours là. Et la Walferdangeoise fera tout pour atteindre son objectif. Cela débute donc du côté de Bakou, pour la première compétition de la saison : «J’ai bien coupé pendant les vacances, mais je suis restée en forme. Sur le plan karaté, je n’ai repris l’entraînement qu’il y a deux semaines, on verra bien comment ça va se passer.» En guise de préparation, elle a effectué un stage de plusieurs jours en Italie avec le club de la police et un autre, d’une seule journée, aux Pays-Bas : «La préparation était courte. Peut-être trop courte», reconnaît-elle.

Le rendez-vous azerbaïdjanais est, a priori, le plus important avant de longs mois. En effet, il s’agit d’un K1, la seule compétition hors grands championnats, qui peut lui donner des points pour le ranking mondial. En revanche, son statut de n° 5 mondiale lui interdit de participer aux Series A, la 2e division des tournois internationaux, qui comptent également pour le ranking : «D’ailleurs, je trouve cela assez injuste.»

Ce K1 de Bakou est donc le seul prévu jusqu’à la fin de l’année, à moins que… : «Il y en avait un qui était prévu à Los Angeles, mais il a été reporté. Il avait été organisé pour faire de la publicité pour les JO-2028. Mais on ne sait pas s’il sera organisé cette année.» Après Bakou, elle a prévu de participer à l’Open de Budapest, à la Lion Cup au Luxembourg puis aux finales de la Bundesliga en octobre. Autant de compétitions qui ne lui rapporteront de toute façon aucun point.

Grands débuts de Laura Hoffmann

Pour gagner des points, il faut donc remporter le plus grand nombre de victoires possible en Azerbaïdjan. Le tirage au sort lui a réservé deux jeunes adversaires : la locale Madina Sadigova (WR 39) et la Croate Emma Sgardelli (WR 48), vice-championne d’Europe jeunes cette année. Deux rivales, sur le papier en tout cas, largement à la portée de l’expérimentée combattante grand-ducale, qui sera en lice dès cet après-midi.

Quelques heures plus tôt, sa copine Laura Hoffmann sera également de retour. Et comme c’est désormais le cas, elle tirera dans sa nouvelle catégorie des -50 kg. Même si tout n’a pas été facile, elle a remporté son premier combat : celui contre le poids. Sur le tapis, ce sera forcément compliqué pour la 68e mondiale avec notamment comme adversaire l’Égyptienne Salama Reem Ahmed, 12e mondiale.

Samedi, place à Pola Giorgetti

Elle affrontera aussi l’Algérienne Rayane Sekkour (WR 101) : «C’était vraiment un combat en soi pour moi. Mais j’ai réussi à faire la pesée. Maintenant, je vais bien me reposer pour mon tout premier K1. Le but, c’est de faire de bons combats et de me faire plaisir.»

Samedi, place à la dernière Luxembourgeoise en lice, Pola Giorgetti (+68 kg). L’actuelle 27e mondiale tombe dans une poule de quatre avec la Turque Meltem Hocaoglu Akyol, 4e mondiale, la Néerlandaise Ingrid Creemers (WR 23) et la Grecque Kyriaki Kydonaki (WR 58). Après une très belle saison dernière, au cours de laquelle elle a multiplié les bons résultats, elle entend bien enchaîner : «Bakou, c’est pour voir où je me situe. Mon gros objectif de la saison, ce sont les championnats d’Europe et la qualification pour les Jeux européens.»