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[Football] Kakoko gagne quatre jours de répit


BGL LIGUE (11e JOURNÉE) S’il perdait son match contre le Progrès, le coach du RFCU était dehors. Mais il a pu compter sur un groupe très solide pour s’offrir un sursis.

Romain Ruffier et Yannick Kakoko connaissaient les données du problème et aucun des deux, ni le directeur sportif du RFCU ni son coach, n’avait jugé bon de fuir les conversations autour de la situation contractuelle du technicien, vendredi dernier.

Ils l’ont dit clairement et c’est tout à leur honneur : si le Racing ne fait pas au moins quatre points sur six sur les deux prochaines rencontres, ils se sépareront. Ce qui ne laissait finalement pas beaucoup de marge pour ce match du samedi soir contre le Progrès : sachant que c’est l’invincible Differdange (à la maison) qui se profile mercredi, là, ce samedi, c’était vaincre ou mourir.

Et à 19 h 45, c’est un Kakoko discrètement soulagé qui s’est pointé vers les médias en se montrant beaucoup moins emballé à l’idée de parler du sauvetage de sa tête, un petit miracle opéré par une équipe du Racing solide, consciencieuse et enfin tueuse.

L’Allemand tient-il le bon bout pour rester aux commandes et a-t-il la sensation que son groupe a joué pour lui? Il répond a minima : «Le groupe a parlé en jouant. Tout ce que je retiens, ce sont les trois points. Maintenant, Differdange…»

«L’équipe s’est battue pour lui»

Gêné aussi, Romain Ruffier, quand il lui est demandé si l’histoire des quatre points reste d’actualité après une performance aussi maîtrisée contre Niederkorn et alors que l’équipe venait de faire la démonstration qu’elle est en de bonnes mains?

«Je ne voudrais pas parler pour ma direction. Je ne sais pas si les quatre points sur six sont toujours d’actualité. Yannick est un ami et aujourd’hui, il est clair que l’équipe s’est battue pour lui. On est tous derrière lui et ce n’est pas lui le problème, c’est nous.» L’art de laisser planer le doute.

Contre le Progrès, les joueurs n’étaient plus un «problème». C’était même des solutions pour certains. Alors que la défense niederkornoise, déjà privée de Sacras (infirmerie) et Cissé (suspendu), a regardé Peugnet se blesser de nouveau au bout d’une longue course, le RFCU a su profiter de ce que son adversaire était à dix pour quelques minutes.

C’est le moment que Saban a choisi pour fixer Gilgemann, se mettre sur son pied droit et déposer une offrande sur la tête de Herrmann, qui claque magnifiquement côté opposé, avec l’aide du terrain fusant, hors de portée de Flauss (0-1, 21e).

Les gars de Vivian Reydel, eux, ne parviennent pas à faire illusion. Saban, isolé à trente mètres du but, légèrement décalé, va repiquer vers l’axe et déclencher court, surprenant Flauss à ras de terre sur son côté fermé (0-2, 50e).

Puis Stolz va rater le banco seul face au but vide (53e), mais Ballicalioglu, lui, ne laissera aucune chance à Flauss (0-3, 70e) sur une passe laser à ras de terre de Saban, intenable et euphorique : «On l’a beaucoup fait pour le coach, ce match, mais aussi beaucoup pour nous.»

La réduction du score sur penalty par Hend (1-3, 75e), pour une main bébête d’Azong sur corner, est un cache-misère : le Progrès est passé à côté de son match. Kakoko, lui, a gagné le droit d’en avoir un autre, encore plus compliqué, contre le FCD03, pour prouver qu’il peut ramener son groupe vers les sommets.

Et curieusement, même Vivian Reydel, qu’il vient de battre, le lui souhaite : «Avant le match, je l’ai senti serein. Je savais qu’il trouverait les ressources et c’est dommage que cela soit tombé sur nous. On s’est creusé la tête pour savoir ce qu’il allait proposer avec toutes ses absences et son plan de jeu n’était pas dans nos options. Alors je suis malheureux par rapport à notre défaite, mais content pour Yannick quand même.»