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Justice : le Benfica soupçonné d’avoir versé des pots de vin


Visiblement, le match Porto / Benfica se joue désormais aussi sur le terrain judiciaire... (Photo d'archives : AFP).

Le Benfica Lisbonne se retrouve au coeur d’une énième affaire judiciaire: le stade du club lisboète et les locaux de trois autres équipes de première division portugaise ont fait l’objet lundi d’une série de perquisitions dans le cadre d’une enquête pour « corruption sportive », a-t-on appris de source judiciaire.

Des perquisitions dans 24 locaux, « dont quatre sociétés sportives », ont été menées à Lisbonne, Setubal (sud) et dans plusieurs villes du nord du pays, dans le cadre d’une enquête portant sur des faits pouvant constituer « des crimes de corruption active et passive, trafic d’influence et obtention ou offre d’avantage indu », a annoncé le parquet de Porto (nord) dans un communiqué.

Moins de six mois après l’inculpation de son président Luis Filipe Vieira pour des soupçons de trafic d’influence autour d’un juge, le Benfica est maintenant soupçonné par les enquêteurs d’avoir versé des pots de vin à des joueurs d’autres clubs. Des pots de vin destinés à motiver ces joueurs pour qu’ils s’appliquent à battre le FC Porto, champion du Portugal en titre, selon des informations de presse confirmées  par une source proche du dossier. Les clubs des joueurs ciblés par ces possibles dessous de table sont le Vitoria Setubal, le Desportivo das Aves et le Paços de Ferreira, selon ces mêmes informations.

Dénonciation anonyme depuis Porto…

De son côté, le Benfica a diffusé un communiqué sibyllin dans lequel il précise que l’enquête en cours a été déclenchée par « une dénonciation anonyme faite à Porto » et assure avoir toujours agi « dans un respect scrupuleux de la légalité ». « Cela conduit le Benfica à réfléchir sur le fait d’acheter ou de prêter des joueurs au Portugal, à l’exception des athlètes de son centre de formation. Car il est difficile de continuer à vivre avec ces soupçons », a prévenu le président du Benfica lors d’une conférence de presse.

Le dirigeant de 68 ans a également déclaré qu’on ne pouvait pas « remettre en question la réputation des joueurs » et qu’un cabinet exclusivement destiné aux dénonciations anonymes « devrait être mis en place ». Avant la mise en examen fin janvier de son président, l’équipe lisboète avait déjà été visée par les magistrats dans une enquête baptisée « affaire des e-mails » mi-octobre, sur l’existence d’un système de corruption d’arbitres visant à le favoriser… Un scandale révélé par son grand rival du nord du pays, le FC Porto.

AFP et Le Quotidien