Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Julien Humbert, recrue estivale du F91, a eu peur pour sa santé après des mauvais résultats de prise de sang. Finalement, rien de grave. Mais pas de Dublin. Après une semaine de repos forcé, le milieu de terrain de 31 ans espère reprendre l’entraînement ce lundi.
Le Quotidien : Effectuerez-vous le déplacement à Dublin en milieu de semaine?
Julien Humbert : Je ne pense pas. Il faut savoir être patient. Je n’ai joué aucun match amical, il faut respecter ceux qui ont joué. Moi, cela fait plus d’une semaine que je n’ai plus le droit de m’entraîner.
Y a-t-il un lien entre les tests d’effort que vous avez effectués et les mauvais résultats de la prise de sang que l’UEFA réclame pour vous donner le feu vert afin de disputer ses compétitions européennes?
Des tests, j’en ai fait tous les ans, partout où je suis passé (NDLR : formé au FC Metz, il a fait l’essentiel de sa carrière en D3 allemande). Je n’ai jamais eu le moindre problème. Là, il se trouve que je sortais d’une année sans jouer. Il y a un an, je me suis retrouvé sans club. Au bout de six mois, j’ai joué à un petit niveau, à l’APM Metz, en DH. Puisque la préparation du F91 approchait, deux semaines avant la reprise, je me suis fait une grosse préparation individuelle pour me mettre un coup de fouet, histoire de ne pas être à la rue par rapport aux autres.
D’un côté, il y a cette accumulation d’efforts. Dans le même temps, j’ai fait une grosse crise d’allergie, et comme je n’ai pas voulu prendre de cortisone pour justement ne pas avoir de problème lors de la prise de sang et du contrôle d’urine de l’UEFA, j’ai acheté moi-même des médicaments en libre-service à la pharmacie. J’avais les yeux tout gonflés, alors je n’ai pas respecté le dosage. Cette allergie associée à la fatigue a débouché sur de mauvais résultats à la prise de sang. J’ai immédiatement dû arrêter de m’entraîner alors qu’on était en plein stage à Lipperscheid.
Avez-vous eu peur?
J’ai un peu flippé, bien sûr. J’ai langui pendant une journée. Le manager (NDLR : Sébastien Rémy) m’a dit que je devais repasser les tests, et le secret médical a fait que je ne pouvais rien savoir. J’avoue que je n’ai pas hyper bien dormi. On a déjà vu des joueurs comme Lilian Thuram arrêter leur carrière à cause d’un souffle au cœur, alors… Je me suis aussi dit que c’était peut-être à cause des médicaments et j’ai alors eu peur qu’il y ait quand même de la cortisone dedans. Bref, tout est en train de rentrer dans l’ordre.
On peut espérer vous voir au match retour à Dudelange?
J’espère m’entraîner dès demain (lundi). Je ne tiens plus en place. J’ai envie de jouer.
Propos recueillis par Matthieu Pécot
