Noah Trapp poursuit sur sa belle lancée. Ce week-end, il a remporté l’argent au Danish Open à Vejle.
Après une très belle fin d’année 2023 où il avait notamment brillé en France, avec l’argent à Noisy-le-Grand puis l’or à Nîmes en battant son frère Lucas en finale, Noah Trapp semble attaquer 2024 dans les mêmes dispositions. Vainqueur d’un petit tournoi en Suisse en janvier, le judoka eschois avait ensuite perdu ses moyens à l’Open de Visé il y a deux semaines, perdant ses deux combats. Ce week-end, il a pris la direction du Danemark en compagnie de son frère et de leur entraîneur, Frédéric Georgery, pour participer au Danish Open : «On a choisi cette compétition, car il y a beaucoup de nations qu’on n’a pas l’habitude de rencontrer. En plus, le combo était parfait avec la compétition puis, dans la foulée, un stage de deux jours. Aujourd’hui (NDLR : lundi), on était à 250-300 sur le tapis, il y avait de quoi bosser», indique l’ancien entraîneur de l’équipe nationale.
Mais avant ce stage, il y avait donc une compétition. Encore plus relevée que celle de Noisy-le-Grand. Même si ça n’intéresse pas trop le technicien : «Ce que je regarde, c’est l’attitude des gars. Et Noah a vraiment bien bossé.» Effectivement, en catégorie des -60 kg, alors qu’il vient tout juste de passer senior première année, le jeune homme de 20 ans a encore fait des merveilles. Il a ainsi successivement battu le Néerlandais Bronsvoort, le Canadien Nepton, le Britannique Howard, puis le Suédois Jaskari pour se hisser en finale de la catégorie. Malheureusement, il butera sur la dernière marche représentée par le Japonais Ito Minato : «On avait un plan et Noah l’a respecté. À savoir lui rentrer dedans. Mais il a été un peu trop généreux. Maintenant, il a eu la bonne attitude, c’était une bonne expérience. Il a fait du beau travail. Une belle compète.»
Lucas, privé du bronze malgré un ippon
Le principal intéressé se montrait également très satisfait : «Franchement, je suis super content du résultat. J’ai su, de un, rester patient, ce qui me manque généralement sur les compètes, et de deux, me faire confiance. Après, avec un entraîneur comme Fred et Lucas, psychologiquement, j’étais imbattable. En finale, il y avait la place, mais j’ai fait une erreur et dans ce genre de compétition, ça ne pardonne pas. Et il m’a puni.»
Le clan Trapp aurait même pu repartir avec une deuxième breloque. Malheureusement, Lucas, engagé en -60 kg chez les juniors, pensait avoir été récompensé de ses efforts (7 combats) avec une médaille de bronze. Mais non : «En finale pour le bronze, il marque un ippon clair et net. Mais la table veut revoir l’action. L’angle de la caméra n’est pas bon. Et malgré le fait que l’arbitre confirme qu’il y avait ippon, la table décide de faire reprendre le combat.» Après avoir enchaîné les combats, dont les quatre derniers qui se sont succédé presque sans interruption, et disputé quatre golden score, Lucas Trapp accuse forcément le coup. Physiquement. Et psychologiquement. Et même s’il parvient à se remettre dans le droit chemin, c’est finalement son adversaire qui repartira avec le bronze. Rageant : «Il y avait dix fois ippon. C’est triste.»
On retrouvera les frères Trapp en action dans deux semaines, en Autriche.