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JPEE – L’Islande, cette belle inconnue


Pas un arbre à l'horizon, des montagnes superbes enneigées et une immense étendue aride, grisâtre et rocailleuse. (Photo Julien Garroy)

Depuis dimanche, une grande partie de la délégation luxembourgeoise a pris ses quartiers en Islande, pour les 16e Jeux des petits états d’Europe (JPEE). Ceux qui cherchaient du dépaysement ont été servis !

Si loin et si proche à la fois du Grand-Duché, l’Islande est un pays qui ne ressemble à aucun autre : «Nous sommes le lien entre l’Europe et les États-Unis. Nous sommes proches des deux», confiait Jonas, l’un des 1 100 volontaires de l’organisation, qui se charge d’acheminer les journalistes de l’aéroport international, situé à une cinquantaine de kilomètres de Reykjavik, la capitale.

Dès qu’ils sont sortis de l’aéroport pour s’engouffrer dans un bus qui les attendait pour les mener à destination, les dizaines de sportifs luxembourgeois ont pu comprendre qu’ils étaient dans un monde à part. Autour d’eux : rien. Ou pas grand-chose, si ce n’est un paysage désertique.

Pas un arbre à l’horizon, mais une immense étendue aride et grisâtre. Rocailleuse : «C’est de la lave qui a séché», confie Jonas, le chauffeur, pas peu fier de présenter un pays qu’il adore visiblement. «Il y a de tout en Islande. Ici, il n’y a pas d’arbres, parce que le sol est trop riche en sel et ils ne peuvent pas pousser. Mais nous avons des forêts dans d’autres parties du pays.» Et aussi des volcans et des montagnes, dont le sommet est encore enneigé par endroits.

Un pays très étendu, 40 fois plus que le Luxembourg, mais presque deux fois moins peuplé, où les habitants ont depuis longtemps compris à quel point l’écologie était quelque chose d’important. «Chez nous, on n’utilise pas de pétrole. Ou très peu, confie encore Jonas. Et j’espère bien que d’ici une dizaine d’années, toutes les voitures rouleront à l’électricité.» En Islande, l’électricité provient dans son majorité de sources renouvelables, essentiellement la géothermie ou l’hydraulique. Un pays, on le voit, très vert. Et également très mystérieux.

Dans le bus qui les a conduits à leur hôtel, les athlètes luxembourgeois sont passés par Hafnarfjörður, troisième ville du pays (environ 27 000 habitants) et l’un des premiers ports de pêche.

La patrie des elfes

Mais pas seulement : «Ici, vivent des elfes», annonce mystérieusement Jonas. En effet, la sympathique bourgade aux maisons colorées («En Islande, tout le monde peut peindre sa maison de la couleur qu’il le souhaite») abrite en son sein un champ de lave propice au développement des elfes et autres créatures : «On ne les voit pas. Mais ils sont là !»

Les Luxembourgeois ont quitté un Grand-Duché aux portes de l’été. Et ils arrivent dans un pays où, en été… il fait huit degrés, il fait gris et il pleut. En tout cas, c’est ce qui peut se passer. Mais tout change très rapidement dans cette contrée septentrionale : «Ce qu’il y a de bien, c’est qu’on ne sait jamais quel temps il va faire. Il peut très bien pleuvoir beaucoup. Et quelques minutes plus tard, faire un soleil resplendissant avec 20 degrés», précise encore le sympathique Jonas.

Mais on conseillera quand même aux athlètes concernés par des sports à l’extérieur et notamment les golfeurs, qui vont passer six jours dehors pendant plusieurs heures d’affilée, de prendre leurs précautions, de prévoir une petite laine, un coupe-vent (le pays est battu par les vents) et des gants. Même s’il peut effectivement faire très beau et chaud, ça a davantage l’air d’être une exception plutôt qu’une règle.

Prévoir également de bien fermer les rideaux ou alors, de prendre un masque, car plus on se rapproche de l’été et moins il fait nuit. Pour tout dire, vers minuit, on se croit comme en plein jour : «Si, si, il fait nuit. Le soleil s’est couché et il fait nuit», vous expliquent les autochtones. Et effectivement, à partir de trois heures du matin, le soleil se lève et darde ses rayons sur un pays qui recèle mille mystères. Et pour qui une semaine sera un laps de temps bien trop court pour en faire le tour…

De notre envoyé spécial à Reykjavik, Romain Haas