Principaux pourvoyeurs de médailles les nageurs luxembourgeois ont brillé de mille feux. Retour en quelques chiffres marquants sur une semaine faste en médailles. Mais également en performances.
0. Sur les neuf nageurs luxembourgeois engagés dans ces JPEE, aucun ne repart sans médaille. Les ténors étaient bien sûr assurés de faire le plein de breloques. Mais la médaille de bronze d’Antoine Biver sur un superbe 400 m nage libre est une récompense autant méritée qu’inattendue.
1. Comme le nombre de billets validés pour Rio. Ce n’était pas forcément attendu si tôt dans la saison, mais Raphaël Stacchiotti n’a pas laissé passer l’occasion. Lors de son 200 m 4 nages, l’Ettelbruckois, seul au monde, a tout donné. Et il a été récompensé en signant, au centième près, le minima pour les Jeux de l’an prochain. Ces 2’00″28, temps qu’il n’avait plus nagé depuis les JO de Londres, valent tout l’or du monde!
6. Les JPEE ne sont pas la plus grande compétition du monde, tout le monde est d’accord là-dessus. Mais un record national reste un record national. Et le fait de voir la sélection en améliorer pas moins de six démontre le sérieux et la valeur des athlètes d’Ingolf Bender. Mention spéciale à Julien Henx. Le spécialiste du sprint a enfin eu le déclic et fait voler en éclats les 50″76 de Raphaël Stacchiotti sur la distance reine, le 100 m nage libre. Totalement décomplexé, le Dudelangeois a d’abord remporté la course individuelle en 50″39 avant de faire encore plus fort pour le départ du relais avec un 50″36 au final. Très fort!
8. Il est bien évidemment le très grand bonhomme de ces JPEE. Lui, c’est bien sûr Raphaël Stacchiotti. Moribond depuis qu’il était à Marseille, hormis quelques bons passages en petit bassin, le prodige ettelbruckois semble avoir retrouvé toute la confiance qui lui manquait depuis qu’il a décidé, au mois de mars, de mettre fin à son aventure en France. Arrivé en Islande en annonçant la couleur : « Je viens pour huit médailles d’or », celui qui n’en avait gagné «que» 7 à Chypre en 2009 a atteint très facilement son objectif. Avec en bonus, la qualif pour Rio. Sans oublier le record national du 100 m pap et deux avec les relais… Une bonne moisson!
12. Celle-là, on ne l’avait pas forcément vu venir. Mais après avoir tenu 12 ans, pratiquement jour pour jour, Luc Decker ne fait plus partie des tablettes de la FLNS. La faute à un Laurent Carnol de feu qui, lors de la première journée de compétition, a pulvérisé le record national du 200 m pap, le faisant passer de 2’04″80 à 2’02″93. L’air de rien, c’est une page d’histoire de la natation luxembourgeoise qui se tourne. Il ne reste plus que le très peu nagé 1 500 m nage libre de Tom Stoltz (16’11″67 en 1994) qui résiste aux années. Mais nul doute que si un Stacchiotti décide de s’y attaquer…
16. Vous avez dit dominateurs? Les nageurs luxembourgeois ont remporté 16 médailles d’or, soit plus que la moitié des breloques disponibles (31).
29. Le total des médailles luxembourgeoises en natation. La participation de Laurent Carnol et Raphaël Stacchiotti à temps plein ont permis à la délégation grand-ducale de largement dépasser le total de 21 médailles lors des JPEE du Luxembourg. Un bilan impressionnant. Et une bonne préparation pour les Mondiaux de Kazan, en août!
De notre envoyé spécial à Reykjavik Romain Haas