La traditionnelle cérémonie d’ouverture, qui s’est tenue lundi soir au stade national de la principauté d’Andorre, a sonné le départ de la 20e édition des Jeux des petits États d’Europe.
Nous y sommes. Rendez-vous bisannuel depuis 1985, exception faite de l’édition 2021 en Andorre qui avait dû être annulée en raison de la pandémie du Covid-19, les Jeux des petits États d’Europe ont officiellement débuté, hier soir, dans la principauté nichée dans les Pyrénées-Orientales, entre la France et l’Espagne, justement, par la traditionnelle cérémonie d’ouverture.
Au menu : cinq jours de compétition intense dans pas moins de 17 disciplines réparties sur 12 sites (athlétisme, basket (5×5 et 3×3), beach-volley, cyclisme sur route et VTT, gymnastique artistique et rythmique, judo, karaté, natation et natation artistique, rugby à 7, tennis, tennis de table, tir et volley).
Au total, ils seront 165 athlètes à représenter le Grand-Duché, un record (lire encadré), dont cinq olympiens (le coureur Alex Kirsch, la demi-fondeuse Vera Bertemes-Hoffmann, le nageur Ralph Daleiden et les deux pongistes Sarah De Nutte et Luka Mladenovic). La plupart sont arrivés sur place samedi après-midi après un périple de 17 heures en bus pour effectuer les 1 100 kilomètres séparant le P&R Bouillon de la capitale andorrane, Andorre-la-Vieille, où ils ont pris leur quartier.
Troisième de la dernière édition derrière le pays hôte, Malte, et Chypre, le Luxembourg, qui avait remporté les deux précédentes à Saint-Marin (2017) et au Monténégro (2019), entend bien de nouveau jouer les premiers rôles. Une mission largement dans les cordes de la délégation luxembourgeoise qui, une fois de plus, a fière allure. Il faut dire que les chances de médailles sont nombreuses.
Du beau monde
À commencer par le karaté avec Jenny Warling. Qui vient tout juste de décrocher une très belle deuxième place aux championnats d’Europe à Erevan, en Arménie, au terme d’un parcours tout bonnement exceptionnel durant lequel elle a écarté, entre autres, l’indéboulonnable n° 1 mondiale, l’Ukrainienne Anzhelika Terliuga.
En cyclisme, les deux sélections avec, notamment, le coureur de Lidl-Trek Alex Kirsch, les prometteurs Mats Wenzel et Loïc Bettendorff chez les messieurs, ainsi que la coureuse du team SD Worx-Protime Marie Schreiber ou encore sa camarade Nina Berton, devraient être également sur le devant de la scène.
Une volonté partagée par les basketteuses du 5×5 (les garçons, eux, ne défendront pas leur titre faute d’un nombre suffisant d’équipes). Battues par le Monténégro en finale voici deux ans, les Luxembourgeoises, auteures depuis d’une incroyable campagne des éliminatoires de l’Euro-2025, où elles auront échoué d’un rien à obtenir leur qualification, visent une «revanche» avec un effectif solide à l’image de la capitaine Magaly Meynadier, d’Anne Simon et de la pépite Ehis Etute.
En 3×3, Bridget Yoerger, seule rescapée du premier quatuor de l’histoire des JPEE à s’emparer de l’or à Malte, et ses copines vont tenter de signer le doublé. Tout comme les rugbymen à 7, quand bien même la concurrence risque d’être plus costaude que sur la petite île méditerranéenne.
Et puis des nouveautés
Comme très souvent, la natation, avec les talentueux Ralph Daleiden, Finn Kemp et Maud Allar, ainsi que les plus expérimentés Julien Henx, Florian Frippiat et Jackie Banky, pour ne citer qu’eux, pourrait permettre à la délégation grand-ducale d’augmenter sa collection de breloques. En volley, les deux équipes nationales comptent s’appuyer sur leurs expériences en Golden et Silver League l’année dernière pour se montrer à leur avantage.
En tir, Lena Bidoli, qui s’était parée d’or en 2023 dans l’épreuve de ball-trap (cibles en mouvement), deux ans seulement après ses débuts dans la discipline, en s’offrant le scalp de la Saint-Marinaise Alessandra Perilli, première médaillée olympique de son pays (en bronze aux JO de Tokyo), espère reproduire un tel exploit.
Même privés de Ni Xia Lian, qui a dû renoncer à la suite d’une fracture du poignet gauche contractée à l’entraînement, les pongistes, avec Sarah De Nutte et Luka Mladenovic en chefs de file, peuvent nourrir certaines ambitions. Il en va de même en athlétisme malgré les absences de Patrizia Van der Weken et de Charel Grethen.
Elles vont découvrir l’ambiance festive des JPEE. Les nageuses Davina Alves et Emilie Wirtz, puisque c’est d’elles dont il s’agit, vont porter fièrement les couleurs du Grand-Duché dans une discipline qui fait son apparition dans la compétition : la natation artistique. Lola Diderich et Elena Meysembourg seront quant à elles les premières gymnastes du Grand-Duché à concourir dans l’épreuve de gymnastique rythmique. Bref, cette semaine promet d’être riche en émotions.