Le Dudelangeois Jonathan Joubert, 42 ans et de retour de blessure, a livré une prestation convaincante en quarts, face au Progrès, dans les buts. C’est reparti pour ce recordman absolu des matches en DN et Coupes d’Europe ?
Il n’avait plus vu un terrain depuis quasiment 250 jours. L’ancien portier international et recordman absolu de rencontres en Division nationale et en Coupes d’Europe, a étalé une condition physique encore à peaufiner.
Mais il peut devenir un concurrent très embarrassant pour Lucas Fox, qui espère «revenir ce week-end contre Strassen». Joubert en tout cas, a faim et il le dit.
Que s’est-il passé pour vous entre le match aller en championnat sur la pelouse du Progrès, en août, et ce quart de finale de Coupe sur la même pelouse ?
Jonathan Joubert : Sur ce premier match, j’avais eu des microdéchirures au tendon d’Achille. J’ai dû arrêter un bon mois avant de reprendre et… ça allait à peu près. Moyen, mais disons que je m’entraînais quand même. Et je me suis retrouvé dans l’équipe contre Differdange (NDLR : à la mi-octobre).
Mais à l’échauffement, j’éprouvais une gêne. Grosso modo, on m’avait dit, « vas-y, force un peu« et… ça a lâché. J’ai poussé une fois dessus et ça a rompu. Les quatre cinquièmes du tendon d’Achille. Dans la foulée, j’ai été opéré le 26 octobre et on m’avait dit qu’il y en aurait pour cinq à six mois. Je suis donc dans les temps, mais c’est clairement la plus grosse blessure de ma carrière.
Êtes-vous loin de votre état de forme optimal ?
Cela fait trois semaines que j’ai repris sur le terrain. Donc je ne peux pas être en forme à 100 %. Non, physiquement, je ne suis pas prêt mais je compense avec d’autres atouts, ce n’est pas un souci. Par exemple, les repères dans le but. Bien sûr, je ne m’aventurerai pas à faire n’importe quoi ou des choses que je ne peux pas encore faire.
Et justement, il y a des choses qu’il vaut encore mieux que j’évite, mais je ne vous dirai pas quoi (il sourit). Mais en tout cas, être dans un but et communiquer, ça, je peux le faire.
Il vous reste quand même l’expérience pour faire la différence : à Niederkorn, mercredi, vous n’avez qu’une véritable parade à faire, après l’heure de jeu, à 0-0, sur un tir en pivot compliqué de Pomponi, et vous le repoussez…
Oui c’est vrai que celle-là est importante. Merci de le rappeler. Sur ce tir, je ne me laisse pas embarquer, je suis bien en place.
Je suis prêt à me bagarrer pour ma place
Cette prestation minimaliste, mais bonne, pose la question de l’avenir immédiat. Quelle place Jonathan Joubert occupe-t-il dans la hiérarchie des gardiens du F91, aujourd’hui ?
Aucune idée ! Je ne vous mens pas : je ne sais pas. Le coach et moi, on n’en a pas parlé. Mais bon, j’ai encore un an de contrat derrière, s’il faut me bagarrer pour ma place, ça me va.
Je l’ai fait assez souvent et je suis prêt à le refaire. Mais je n’ai aucune idée d’où on me voit à l’heure actuelle.
Cette prestation a plaidé pour votre cause, non ?
Si on regarde le match contre le Fola et celui contre le Progrès et qu’on compare, il y a toujours des gagnants et des perdants et disons que là, effectivement, je ne suis pas perdant.
Avez-vous l’impression qu’à 42 ans, vous pourriez être parti pour un nouveau doublé ?
C’est clair qu’on joue pour ça désormais. Je reviens juste à temps pour le sprint final. Et vu que je suis là, eh bien je veux jouer !