Le skieur luxembourgeois se hisse au 28e rang du géant. Une belle entrée en matière dans ces JO.
Matthieu Osch aime décidément les grands rendez-vous. Ce dimanche 13 février, dans des conditions dantesques qui ont fait beaucoup de dégâts, le skieur luxembourgeois était bien décidé à montrer ses progrès.
Quatre ans plus tôt, il avait terminé 62e du géant, à plus de 22 secondes du maître Marcel Hirscher. Mais depuis, beaucoup de neige est passé sous les spatules et l’an passé, il avait frappé très fort aux championnats du monde, en prenant respectivement les 31e et 28e places en géant et en slalom à Cortina d’Ampezzo : «Je ne veux pas me fixer d’objectif en termes de résultat. Je veux juste bien skier. Si j’arrive à reproduire en course ce que je fais à l’entraînement, le résultat sera correct», indiquait-il avant son entrée en lice.
Et ce dimanche, les conditions n’étaient vraiment pas évidentes puisque, pour la première fois depuis le début des JO, la neige s’est invitée à la fête. Et la deuxième manche a été retardée : «En première manche, il y avait beaucoup de neige sur les côtés, surtout à l’arrivée. C’était un peu dangereux, c’est pour cela qu’ils ont voulu l’enlever pour diminuer le risque. C’était la bonne décision. C’est dommage car cela fait deux semaines qu’on a beau temps et aujourd’hui (NDLR : hier), la neige d’une année est tombée.»
Pas franchement un problème pour lui : «En fait, cette situation est compliquée pour les mecs qui sont en Coupe du monde. Ce n’est pas mon cas et je suis habitué à cela. Ce n’est pas dérangeant. En tout cas, ça ne m’a pas dérangé plus que cela.»
Et alors que les skieurs tombaient comme des mouches, le skieur grand-ducal restait concentré sur son objectif : «Ça n’était pas un problème. Chaque fois que j’entendais qu’un mec sortait, je me disais : « un de moins« .»
28e de la seconde manche
Et lui est bien arrivé en bas en signant le 34e chrono : «J’aurais bien aimé être dans les 30 pour partir dès le début, mais il manquait un peu. Maintenant, je savais que j’avais une chance de terminer dans le top 30.» Il s’élancera donc finalement quatre skieurs après le sacre du Suisse Marco Odermatt, qui a résisté à la furia slovène Zan Kranjec, auteur d’une seconde manche de folie.
Et ça se passera encore une fois plutôt bien puisque le Luxembourgeois signera le 28e chrono de la manche et se classera finalement à cette même place au général, avec 17« 19 de retard sur Odermatt : «Sur cette manche, je commets une assez grosse faute qui m’a coûté un peu de temps. Maintenant, c’est un top 30, ça reste un résultat avec lequel je peux vivre. J’aurais signé pour un tel résultat ce matin !»
Plutôt détendu depuis son arrivée en Chine, Matthieu Osch confirme ses bonnes dispositions : «Forcément, j’étais un peu nerveux, les JO ça n’arrive pas tous les ans. Mais je n’avais pas de pression particulière.»
Après ces bons débuts, il espère conclure en beauté à l’occasion du slalom, mercredi. À Pyeongchang, il était sorti dès la première manche.
R. H.