Ni Xia Lian a été désignée comme porte-drapeau, pour ce soir. Elle sera accompagnée de l’escrimeur Flavio Giannotte.
C’est toujours le premier suspense lors d’un événement d’une telle envergure : qui portera le drapeau. Depuis quelque temps, on a droit à une parfaite équité, puisque chaque délégation doit présenter un porte-drapeau et une porte-drapeau. Hier, le COSL a envoyé un petit message pour donner le nom des deux élus. Il s’agit de Ni Xia Lian et de Flavio Giannotte.
Le choix était de toute façon relativement limité, puisqu’il faut rappeler qu’il est interdit d’arriver plus de quatre jours avant sa compétition et que le départ doit être effectué maximum deux jours après la fin de l’épreuve. Par ailleurs, Jenny Warling, qui combat demain matin sur un site situé à une centaine de kilomètres de Cracovie, ne sera logiquement pas non plus de la partie.
En choisissant Ni Xia Lian comme porte-drapeau, le COSL a d’abord décidé d’honorer l’exceptionnelle carrière d’une pongiste qui n’en finit plus de repousser les limites du possible, devenant à Tokyo la pongiste la plus âgée de l’histoire olympique. Il y a quatre ans, à Minsk, elle avait encore une fois écrit l’histoire en étant la seule Luxembourgeoise à profiter des Jeux européens pour se qualifier pour les Jeux de Tokyo grâce à une superbe médaille de bronze : «Elle n’a jamais eu l’occasion de porter le drapeau aux JO, car sa compétition débutait à chaque fois le lendemain. C’était une belle occasion de l’honorer», confie Raymond Conzemius, le DTN du COSL et chef de mission à Cracovie.
Mais les années passent et toute Ni Xia Lian qu’elle est, l’inoxydable pongiste grand-ducale se rapproche de la fin : «Ce seront ses derniers Jeux européens», annonce d’ailleurs son mari et entraîneur Tommy Danielsson. En même temps, on pouvait s’en douter concernant une femme qui fêtera son soixantième anniversaire au lendemain de la fin de cette compétition. Et la possibilité de la voir disputer une sixième olympiade semble de plus en plus aléatoire : «Pour se qualifier, ça passe par le world ranking. Et il devient de plus en plus dur de faire évoluer son classement, car il y a énormément de compétitrices asiatiques sur les tournois. On peut très bien tomber sur une Chinoise dès le premier ou le deuxième tour, et dans ce cas, c’est compliqué», ajoute encore le technicien suédois.
Giannotte, un rêve qui devient réalité
Et la donne a considérablement changé depuis Minsk. En effet, alors que les trois premières places étaient qualificatives pour les Jeux, cette année, à Cracovie, il n’y a qu’une seule place. Qui sera pour les vainqueurs du tournoi de double mixte, auquel Ni Xia Lian participe en compagnie de Luka Mladenovic.
Mais quel que soit son résultat, le fait de la retrouver ce soir avec le drapeau luxembourgeois sera un plaisir. En premier lieu pour la principale intéressée, qui se dit «très honorée et très excitée» par cette responsabilité.
Elle aura à ses côtés Flavio Giannotte. Qui se montre enthousiasmé par cette responsabilité : «Pour moi, c’est un petit rêve qui devient réalité. Représenter le Luxembourg dans une telle compétition et avoir l’occasion d’entrer en premier avec toute l’équipe derrière soi, ça fait chaud au cœur. Je suis très content qu’on m’ait choisi. Et j’espère m’en montrer digne», indique l’épéiste, qui entrera en compétition la semaine prochaine : «Mais les escrimeurs ont obtenu le droit d’arriver plus tôt pour participer à la cérémonie d’ouverture», confie Laurent Carnol, chef de mission adjoint en Pologne.