Le premier relais luxembourgeois en grands championnats depuis plus de vingt ans a logiquement été sorti d’entrée par le Danemark (29-45).
Pour le grand retour du relais dans une compétition d’envergure sur le plan international, le Luxembourg n’avait pas franchement été gâté par le tirage au sort. En effet, les hommes de Michel Colling devaient hériter soit du Danemark, soit de l’Autriche lors de ces championnats d’Europe par équipes.
Deux adversaires très relevés même si, sur le papier, les Scandinaves sont un ton au-dessus : «L’Autriche, on peut avoir une chance. Si on reste au contact, je sais que j’ai le niveau pour remonter quelques touches. En revanche, le Danemark c’est plus compliqué. Il sera important de mener dès le début, car si on se retrouve à devoir courir après le score, ça risque de devenir très, très compliqué», confiait Flavio Giannotte, le leader de l’équipe luxembourgeoise.
Malheureusement, c’est exactement le scénario redouté qui va se produire. Premier relayeur, Benoit Omont a d’abord temporisé, ce qui lui a valu, comme à son adversaire, un carton jaune. Mais quand les premières touches sont tombées, elles étaient toutes en faveur du Danemark.
Rageant, car le Luxembourgeois n’était pas spécialement moins fort : «Ce n’est pas un 0-4. C’est devenu un 0-4, mais ça aurait très bien pu être 2-2 ou 1-3. Ses actions étaient justes, mais il retenait un peu le bras», analyse Giannotte. Et Benoit Omont de confirmer : «Sur ce premier match, j’ai eu du mal à finir les actions. J’ai commis quelques petites erreurs qui ont coûté cher.».
Giannotte prend ses marques contre Jorgensen
Dans la foulée, Flavio Giannotte ne parvient pas à rectifier le tir puisqu’il passe le relais à Niklas Prinz à 3-9 : «J’ai voulu trop vite remonter au score. J’ai pris trop de risques.» Son jeune compatriote limitera la casse tant bien que mal (5-13) : «Je crois que j’ai fait un premier match solide» avant que Benoit Omont, obligé de changer d’épée, ne se débrouille pas trop mal également (8-16).
Malheureusement, Niklas Prinz va souffrir face à Patrick Jorgensen, qui trouve la faille et s’y engouffre systématiquement, pour placer son équipe largement devant (10-25). Flavio Giannotte décide de tenter le tout pour le tout face à Frederik von der Osten, ancien champion d’Europe juniors. Mais ça ne passe pas (12-30) : «Soit je faisais la différence, soit on perdait le match. J’ai pris tous les risques et ça n’a pas payé.»
Avec un tel écart, la rencontre était perdue. Niklas Prinz termine son dernier relais à 15-35 et Benoit Omont boucle le sien à 20-40. Le dernier assaut était donc pour Flavio Giannotte, qui va un peu alléger la douloureuse, dont le montant final se situe à 29-45 : «L’état d’esprit de l’équipe était vraiment super. Sur mon dernier match, mes coéquipiers auraient pu me dire qu’on tente tout. Mais ils m’ont dit que Jorgensen était un mec que je pouvais rencontrer au tournoi de zone et que je devais me servir de ce match pour apprendre des choses. Ca m’a vraiment touché. On reste sur un truc positif.»
Après cette première expérience, se pose la question d’une suite. Pourquoi pas à Milan, dans un mois, lors des championnats du monde? La discussion sera menée ce samedi à ce sujet : «Aux championnats du monde, l’individuelle est le 23, le tableau de 64 le 26. Et l’équipe seulement le 29. Est-ce que ça vaut le coup de faire l’équipe si personne n’est en tableau de 64, pour passer un ou deux tours? La saison a été longue. On va en discuter.»