La recrue luxembourgeoise de l’équipe a dévoilé la première partie de son programme de début de saison à l’occasion de la présentation de son équipe, vendredi à Paris.
Dans la présentation de l’équipe Cofidis (lire article «En 2021, Cofidis veut jouer la gagne»), Cédric Vasseur a dressé un rapide portrait de ses recrues appelées à rebooster l’équipe Cofidis à partir de ce printemps. Quand ce fut le tour de Jempy Drucker, Vasseur résuma parfaitement la première utilité attendue du Luxembourgeois. «C’est un coureur d’expérience. Il est passé par BMC et a travaillé chez Bora pour Peter Sagan, c’est quelqu’un qui doit apporter sa contribution…», rappela le manager général.
Ce n’était évidemment pas le lieu pour revenir dans tous les détails de la déjà longue carrière du coureur luxembourgeois, adepte comme chacun le sait des classiques flandriennes. Mais dans ce rôle de coéquipier, le plus bel hommage possible avait déjà été rendu. Il revenait à Greg Van Avermaet, son ancien leader belge chez BMC, lorsque celui-ci s’imposa dans Paris-Roubaix 2018.
«Sans Jempy Drucker, je ne gagnais pas», avait carrément insisté le coureur flamand que Jempy Drucker avait littéralement remorqué et replacé en bonne posture après une crevaison survenue rapidement avant la tranchée d’Arenberg.
«Ces coureurs qui ont déjà eu l’expérience du World Tour vont nous apporter beaucoup, c’est important. On est quasiment sûr que cette équipe va partir avec une énergie victorieuse et l’objectif sera de maintenir cette ambition tout au long de l’année», a insisté vendredi Cédric Vasseur.
Une position à définir
Jempy Drucker qui va s’atteler à relancer Elia Viviani dans la spirale du succès avant de penser un peu plus à lui pour toutes les courses de pavés, ne s’est pas dérobé lorsqu’il fut interrogé. «J’ai cette expérience et je pense que mon rôle est aussi de savoir lire la course, surtout dans les derniers kilomètres. Je suis très excité à l’idée de courir avec Elia (Viviani) et c’est important d’avoir la confiance de son sprinteur. C’est l’un des meilleurs sprinteurs au monde. Dans le train, on n’a pas encore défini la position que j’aurai. Je suis polyvalent. À la différence de Peter Sagan qui pouvait se débrouiller seul, Elia a besoin d’un train. En course, je peux aussi improviser et faire quelque chose», releva-t-il ainsi.
Il poursuivait un peu plus loin : «C’est important pour Elia d’avoir beaucoup de confiance, qu’il puisse reprendre rapidement le chemin de la victoire. Ce sera ça aussi mon rôle, le mettre en confiance.»
Jempy Drucker fut ensuite invité à évoquer la place que représente sa nouvelle équipe à ses yeux. «Cofidis, nota Jempy, c’est une équipe avec une très grande histoire et c’est joli de faire partie de cette histoire. Cédric m’a pris dans l’équipe pour l’expérience que je peux apporter. Il y a beaucoup de potentiel, mais il faut savoir gérer ça. Des fois dans la course, les directeurs sportifs ne voient pas toujours comment les jeunes se comportent. Je pense que je peux avoir les épaules pour voir les petits détails. Certains jeunes courent parfois dans le vent et à la fin, n’ont pas la force, parfois, de jouer la gagne. Il faut savoir les guider…»
Il débutera en France
Pas étonnant donc que Jempy Drucker dont le professionnalisme n’est plus à démontrer se soit présenté comme un capitaine de route. On retiendra son fameux slogan : «Un pour tous, tous pour un.»
Dans tous les cas et c’est évidemment très important pour le coureur luxembourgeois, son début de saison sera assez conforme à ce qu’il a pu connaître dans le passé. «Je vais commencer par l’Étoile de Bessèges, indique-t-il, puis j’enchaînerai par la Clásica de Almeria, le Tour d’Algarve, puis le traditionnel week-end d’ouverture avec le Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Ensuite avant les grandes classiques de printemps, il y aura le choix entre Paris-Nice et Tirreno-Adriatico.» Bref, il s’agit d’un programme idéal pour performer dans le si crucial mois d’avril. Si bien sûr, la pandémie laisse le peloton tranquille à la fin de cet hiver…
Denis Bastien