Bertil Müller, meilleur Luxembourgeois pour la troisième fois sur l’ING Night Marathon, savoure.
Vous remportez la place de premier Luxembourgeois au finish. Pouvez-vous nous expliquer ces derniers mètres complètement fous ?
Bertil Müller : J’étais à la lutte au sprint avec un autre coureur pour avoir le meilleur classement possible. J’ai vu que Philippe Gillen était déjà dans la salle en train de célébrer. J’ai poursuivi mon effort et je l’ai dépassé à quelques mètres de la ligne d’arrivée. C’est sûrement très frustrant pour lui et j’en suis désolé, mais c’est une course et je suis allé à fond jusqu’à la fin.
Qu’avez-vous pensé de ce nouveau parcours ?
Il était vraiment beaucoup plus difficile que je n’aurais pu le penser. Mais je suis satisfait du déroulement de ma course. Longtemps, j’étais largement en avance sur mon meilleur chrono, au niveau du tempo, j’étais très fort. Malheureusement, sur la fin, j’ai perdu beaucoup de temps. J’ai tenté de pousser encore et encore, mais ça n’a pas suffi et j’ai quand même perdu du temps. La sortie du tunnel du Kirchberg et la montée avec le vent de face vers l’arrivée ont fait très mal. Mais c’est là que j’ai vu à quel point les entraînements payent. Je termine avec beaucoup de satisfaction par rapport à ma course et au résultat final.
L’ambiance était géniale, il y avait du monde partout!
Que pouvez-vous dire de l’ambiance tout au long des 42,195 km ?
Franchement, elle était géniale. Il y avait énormément de monde partout. J’ai même eu l’impression qu’il y avait encore plus de spectateurs qu’en 2019. On ne s’en rend pas forcément bien compte, car on est concentré sur sa course. Mais l’ambiance était fantastique. Sur un marathon, il y a des endroits où on est vraiment seul. Seulement, sur ce marathon de Luxembourg, ces endroits-là sont vraiment très rares. Et tout cela rend l’ambiance et la course d’autant plus incroyables.
Comment s’est passée la nuit qui a suivi votre course ?
Avec l’excitation et l’adrénaline et également les douleurs dues à l’acide lactique, j’ai très peu dormi. Peut-être deux heures au grand maximum. C’est toujours compliqué après un marathon et on le sait. C’est toujours comme cela après une course, notamment les épreuves longues. Après, comme je l’ai dit, mon bon résultat fait que la douleur n’est pas une mauvaise douleur. Maintenant, je ne vais pas faire d’entraînement de course à pied pendant sept jours. Juste un peu de vélo d’appartement. Mais j’ai vraiment besoin d’une pause tant mentalement que physiquement, car c’était vraiment dur.
Entretien avec notre correspondant Alexandre Adam