Scott Thiltges, implacable dans la construction de son succès, ce dimanche 19 décembre à Ettelbruck, ne dit que du bien du nouveau circuit, le circuit du championnat…
Vous venez de réaliser une belle démonstration…
Scott Thiltges : Oui, mais au début, je ne pensais pas que ce parcours me conviendrait autant. D’habitude, je préfère les parcours gras. J’ai fait en sorte que la course soit moins tactique. Je suis partie à mon rythme. Au début, je pensais que ce serait dur de tenir à ce rythme-là.
Car je savais que les Belges derrière moi étaient costauds. Mais après trois, quatre tours, j’ai vu qu’ils ne pouvaient pas revenir. J’ai gardé ce rythme.
Et à environ trois tours de l’arrivée, j’ai vu qu’ils étaient aussi fatigués que moi. Voire plus fatigués que moi. Alors j’ai compris que ça pouvait tenir comme ça.
Il y avait de bons coureurs belges derrière vous. Vous en aviez conscience ?
Oui, et en plus ils évoluaient en groupe et il y avait pas mal de vent dans la ligne droite. Donc, je pense que cela les aidait un peu.
Vous êtes un peu surpris de votre performance ?
Oui, un peu. Certainement, ce n’est pas forcément un parcours qui me favorisait techniquement. Ici il y avait aussi de la technique pour prendre les virages assez vite, mais c’était quand même moins technique que la plupart des autres parcours.
Je savais que la forme était bonne et que je pouvais rouler pour le podium. Mais rouler avec une telle avance sur ce groupe, non, je ne m’y attendais pas.
Et à la fin, vous êtes encore parvenu à creuser l’écart…
Oui, je pense que c’est devenu tactique pour eux, ils devaient se regarder pour le podium. C’était un avantage pour moi.
Vous aviez démarré avec l’ambition de vous retrouver seul devant ?
Non, je voulais simplement prendre un bon départ. Notamment à cause de la ligne de départ située dans les cailloux, je pensais que Thomas Verheyen pourrait revenir sur moi et qu’avec l’aide d’un ou deux autres coureurs, on ferait alors la différence.
Vous vous êtes déjà senti aussi fort ?
Oui, c’est vrai que je me sens bien. Il y avait de bons coureurs belges. Je m’entraîne et je suis content que cela fonctionne après un début de saison tellement difficile pour moi.
Je suis très content de pouvoir rouler comme ça. Comme je n’étais pas bon en début de saison, c’est un réel avantage de pouvoir rouler comme ça, sans éprouver de fatigue…
S’il y a encore mieux que ça, alors je prends
Votre pic de forme est programmé pour le championnat ici même le 8 janvier ?
Ah, s’il y a encore mieux que ça, alors je prends. On va voir…
On imagine que dans l’optique du championnat national, le 8 janvier, ce parcours vous plat…
Oui, certainement, le club d’Ettelbruck a dessiné un beau parcours, visible pour le public. C’est un parcours qui ressemble aux circuits qu’on retrouve sur le plan international. C’est bien pour les coureurs et le public.
Avant, le parcours de Warken avait son charme, mais ici, c’est génial. Peut-être que pour le championnat, il y aura plus de boue. On verra.
Quelle sera justement votre approche du championnat ?
Je vais courir dimanche à Sarrebourg (Moselle). Puis ce sera la semaine suivante le rendez-vous d’Alzingen. Juste avant les championnats. Il me reste donc trois cross à effectuer et ce sera fini (il rit).