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Homophobie dans le sport : Paris Foot Gay abandonne


Le club, créé en 2003, a annoncé sa disparition mardi. (Photo DR)

Le Paris Foot Gay (PFG), club de football mais aussi observatoire de l’homophobie dans le sport, a annoncé mardi sa disparition après 12 ans d’existence.

« Face à l’indifférence notable, la peur des institutionnels à s’engager réellement, la honte pour certains à traiter ce sujet, nous devons nous rendre à l’évidence : nous ne parvenons plus à faire avancer notre combat contre l’homophobie », annonce le PFG dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

Paris Foot Gay regrette notamment que des comportements homophobes aient été tolérés dans les stades. (Photo AFP)

Paris Foot Gay regrette notamment que des comportements homophobes aient été tolérés dans les stades. (Photo AFP)

A l’origine de la Charte contre l’homophobie dans le football, puis de celle étendue au sport en 2010 par la secrétaire d’État de l’époque Rama Yade, le Paris Foot Gay déplore que « ceux qui en avait pourtant le pouvoir » aient toléré des comportements à caractère homophobes dans les stades sans en « ‘Thiriez’ les conséquences », référence directe au président de la Ligue professionnelle de football, Frédéric Thiriez.

Le PFG a cependant connu de nombreux et puissants soutiens tout au long de son combat. Dans le milieu du football, sa charte a été signée par la LFP en 2008 et par neuf clubs de Ligue 1 et 2. Le premier en date fut le PSG en 2007, club qui entretenait en outre un partenariat avec le PFG et « seul club professionnel à s’être engagé de façon aussi forte, à nous avoir soutenus courageusement », poursuit le communiqué. Bordeaux, Montpellier, Auxerre ont également été des soutiens actifs de l’association.

Le PFG en revanche, a dénoncé en 2012 la signature de sa charte l’OGC Nice après que le club fut resté sans réaction contre des chants homophobes de groupes de supporters. Déçu également par l’indifférence de la Mairie de Paris, le PFG entend, par la dissolution de son association, « retrouver notre entière liberté de parole sans être obligés de composer en permanence avec les désirs de soi-disant partenaires ».

AFP/A.P