Stoppé net dans la meilleure saison de sa carrière, le Tornado-Luxembourg rechausse les patins à partir de samedi. Avec la même motivation. Mais pas les mêmes adversaires.
Il y a encore quelques mois, le Tornado était en passe d’atteindre pour la première fois de son histoire le quatrième tour des play-offs de D3 française. Malheureusement, un certain virus s’en est mêlé. Et tout a été stoppé net. Pas de qualification face à Caen et arrêt pur et simple de la saison.
Il a fallu attendre le tout début septembre pour que les hockeyeurs puissent reprendre le chemin de l’entraînement : «C’est mieux que d’habitude. Généralement, on a à peine une ou deux semaines d’entraînement avant la reprise de la compétition», constate Colm Cannon, le capitaine du Tornado.
Ce dernier se réjouit de retrouver la glace : «On doit porter le masque en arrivant, on n’a pas le droit de se doucher sur place, mais on a la chance de pouvoir jouer et c’est le plus important!»
Au sein de la formation grand-ducale, le maître mot, c’est l’expérience, pour rester poli : «On est des vieux. Je crois que la moyenne d’âge des deux premières lignes est de plus de 32 ans», sourit-il.
Plus d’intensité à l’entraînement
Et c’est encore un élément d’expérience qui a rejoint la sympathique troupe luxembourgeoise, puisque Antoine Thomas, ancien capitaine d’Amnéville, qui évolue à l’échelon supérieur a décidé de rejoindre le Tornado : «Il est très fort, a un super état d’esprit et va toujours chercher le palet, c’est exactement ce dont on avait besoin», apprécie Colm Cannon. L’expérience, c’est bien, mais quand on sait qu’on va affronter beaucoup d’équipes B composées de jeunes qui patinent à tout vitesse, il faut se préparer à riposter.
Et heureusement, de nombreux juniors du Tornado s’entraînent désormais avec leurs aînés : «Maintenant, on a quatre lignes et même cinq jeudis soir, ça nous permet de nous entraîner avec davantage d’intensité.»
Nul doute que la révélation Vlad Shelest, auteur d’une superbe saison chez les seniors l’an passé alors qu’il est à peine âgé d’une vingtaine d’années, a donné des idées à ses jeunes coéquipiers. Si l’effectif dirigé par Petr Fical reste quasi inchangé, même si Marcus Eriksson a décidé de repartir en décembre en Suède pour devenir professeur, les adversaires, eux, vont considérablement se renouveler.
Terminés les déplacements en banlieue parisienne, le Tornado se concentre davantage sur l’Est. Même si ça risque de faire de sacrés déplacements, puisque, outre Épinal et Metz, Dijon, Strasbourg, Annecy, Chambéry et Lyon sont également au calendrier du Groupe C.
Un niveau toujours plus élevé
Il faut s’attendre à voir un niveau encore plus élevé qu’auparavant, puisque plusieurs formations ont décidé de payer des joueurs, ce que ne peut pas se permettre le Tornado. Mais ça ne change pas les ambitions de la formation grand-ducale : «On veut réaliser le même type de saison que la dernière. Et essayer de mieux la démarrer que ce n’était le cas l’an passé.»
L’objectif sera donc de prendre l’une des quatre premières places à l’issue de la saison régulière, histoire de se qualifier une année de plus pour les play-offs. Et continuer de regarder vers l’avant.
Pour bien démarrer la saison, il faudra s’imposer sur la glace de Kockelscheuer, samedi (19 h) face à Strasbourg, qui a été puni 4-10 par Lyon la semaine dernière : «On s’est bien entraînés, on a un bon état d’esprit. Je pense qu’on peut l’emporter.» C’est tout le mal qu’on peut souhaiter au Tornado.
Romain Haas
Samedi 19 h : Tornado – Strasbourg