Quarts de Finale de la Coupe – Heffingen, qui a déjà éliminé Soleuvre et le Basket Esch, rêve d’accrocher Contern à son tableau de chasse pour aller à la Coque.
Mark Reed et ses hommes ont bien l’intention de tout faire pour se hisser en demi-finales de la Coupe. (Photo : Julien Garroy)
Poids lourd de la Nationale 2, Heffingen est toujours en course en Coupe. Après Soleuvre et le Basket Esch, c’est un troisième club de l’élite qui va tenter de freiner la marche en avant des hommes de Mark Reed. Tout sauf une sinécure.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Heffingen n’a pas été vraiment gâté par le sort, à l’occasion de cette Coupe de Luxembourg. En effet, les pensionnaires de Nationale 2 ont à chaque fois hérité d’un gros morceau. Pour leur entrée en lice, ce fut Soleuvre, battu 100-96. Au deuxième tour, c’est le Basket Esch qui est venu se casser les dents au hall sportif de Heffingen (95-83). Et pour s’ouvrir les portes de la Coque et atteindre les demi-finales, c’est encore une formation de N1 qui affrontera Joël Thesen et ses coéquipiers : « Pour nous, peu importait notre adversaire. De toute façon, si on veut gagner la Coupe, il faut bien rencontrer des équipes de l’élite », confie Mark Reed, depuis trois saisons à Heffingen après être passé notamment par… Contern, l’adversaire du soir.
Auteur d’une saison remarquable en Nationale 2, avec seulement deux défaites en 15 rencontres, l’équipe, reléguée l’an passé, a su rebondir malgré de nombreux départs à l’intersaison : « Dan Weyrich, Claude Weyrich, Tim Schmit, notamment, sont partis. Et puis Ted Schleimer s’est gravement blessé à l’épaule dès le début de la saison et il faudra faire sans lui cette saison ».
Du coup, l’équipe est très jeune, avec le plus vieux Luxembourgeois, Joël Thesen, qui n’est âgé que de… 26 ans : « Mais nos deux Américains font office de modèle. Ils sont tous les deux extrêmement professionnels et tout le monde les suit. Je n’oublie pas non plus nos trois leaders luxembourgeois, à savoir Chris Zender, Joël Thesen et Pit Kerger ». Ce dernier, apparu très loin de son poids de forme l’an passé, a décidé de réagir. Et les résultats sont spectaculaires : « Il a perdu entre 20 et 25 kilos depuis l’année dernière. C’est l’un des leaders de l’équipe, il peut tout faire, manier la balle, la passer, c’est un grand atout pour nous ».
Ce soir, Heffingen va donc se lancer à l’assaut d’une machine conternoise qui semble tourner enfin dans le bon sens : « J’ai la même opinion sur cette équipe que celle que j’avais il y a trois semaines : c’est une excellente équipe, avec deux joueurs de l’équipe nationale, des Américains très forts. Je connais très bien Mike Smith, c’est un ami et je sais que lui et ses joueurs seront prêts. Mais nous également ».
> Un avantage de jouer à la maison
Et que ce soit Gréngewald, Esch ou Contern en face, le mot d’ordre est le même : jouer son propre style de jeu. En clair, cela se résume en un mot : « Courir ». « Nous sommes une équipe qui aime marquer et si possible rapidement. On met un rythme d’enfer avec beaucoup d’intensité, des press tout-terrain pendant quarante minutes, des trappes. Je dis toujours à mes adversaires : « Tant pis si vous êtes fatigués, parce que nous, nous ne le sommes pas ! » »
Un style de jeu très exigeant qui demande des joueurs prêts mentalement et physiquement. Et surtout qui demande un effectif conséquent. Et sur ce plan également, pas de problème : « On joue avec 10 voire même 12 joueurs. Si vous montrez quelque chose à l’entraînement, vous méritez de jouer en match ».
Même s’il se montre enthousiaste, Mark Reed ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il se réjouit de jouer à la maison. Un véritable avantage pour lui : « Les gars se sentent bien là. Ils connaissent les cercles, la salle. Et pour les adversaires, ce n’est jamais évident d’arriver dans ce contexte en étant menés de 10 points. Ils savent qu’ils devront se battre car en face, ils ont cinq mecs prêts à tout, qui vont se jeter sur chaque ballon et qui vont faire preuve d’une solidarité sans faille ».
Contern parviendra-t-il à réussir là où Soleuvre et le Basket Esch, « deux équipes qui joueront certainement les play-offs voire même mieux », ont déjà échoué ? Réponse, ce soir. Quoi qu’il en soit, le fait de jouer à la Coque mais également celui de retrouver la Nationale 1, qui lui semble promise ainsi qu’à la Résidence, ne seraient, toujours pour le coach américain, « qu’un bonus », dans une saison où l’objectif premier est d’abord et avant tout d’intégrer les jeunes, qu’ils s’appellent Yves Bellwald, Andy Eicke ou encore Alex Brusturean.
Pour Contern, comme pour le Sparta, qui a certainement hérité du tirage le plus clément avec Kordall demain, la Coupe pourrait bien être le rayon de soleil d’une saison à oublier pour le moment.
De notre journaliste Romain Haas