Käerjeng est l’un des clubs en vue de ce début de saison. Dirigées par le Serbe, les équipes hommes et dames sont invaincues après trois journées.
Zoran Radojevic est un homme de défis. Après une carrière de joueur qui l’a mené aux quatre coins de l’Europe (Grèce, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Serbie, Suède, Turquie et Portugal, entre autres), le Serbe pose ses valises au Luxembourg pour la saison 2018/2019, et plus précisément à Bascharage.
Là-bas, fort de son expérience, ce grand gaillard fait les beaux jours du club pendant quatre saisons. En parallèle de sa carrière de joueur, l’arrière gauche accepte de prendre les rênes de l’équipe féminine de Käerjeng. La saison passée, il réalise le doublé (Coupe-championnat) avec ses filles.
« Content d’avoir la possibilité de coacher les deux équipes »
Une saison aboutie qui donne des idées à la direction du club à la recherche du successeur de Yérime Sylla. «Le club cherchait quelqu’un parce que le coach précédent était parti pour Nancy. Il n’arrivait pas à trouver une bonne solution. On m’a demandé si cela m’intéressait. J’ai répondu que oui, mais que j’avais déjà l’équipe féminine. On m’a alors dit qu’il était possible de gérer au niveau de l’organisation, qu’il y aurait des personnes pour m’aider. C’est difficile, c’est beaucoup de travail, mais je suis content d’avoir la possibilité de coacher les deux équipes», explique l’entraîneur de Käerjeng.
Tout juste sa carrière de joueur terminé, le voilà donc à la tête des équipes masculine et féminine pour la saison 2022/2023. «Je voulais rester au Luxembourg et, au cours de ma carrière de coach, j’ai toujours eu l’envie d’entraîner une équipe masculine. J’ai eu l’opportunité d’entraîner des filles ici et je pense pouvoir dire que ce fut un succès. Et pour moi, c’est aussi un défi d’essayer de réussir avec l’équipe masculine», poursuit-il.
Pour l’instant, ça nous sourit et j’espère que ça va durer tout au long de la saison
Et devinez quoi? Ses débuts sur les deux bancs se passent à merveille. Zoran Radojevic est, après trois journées de championnat, encore invaincu avec non pas une mais ses deux formations. Marko Stupar, l’entraîneur de Berchem, avait bien senti le coup en début de saison au moment de se prononcer sur les favoris au titre chez les hommes. «Ils se sont renforcés avec de nouveaux joueurs, et avec un nouvel entraîneur comme Zoran, il y a beaucoup de chances pour qu’ils créent une surprise», déclarait-il à propos de Käerjeng.
Avec de tels résultats, femmes et hommes trustent logiquement les premières places dans leur championnat respectif. «C’est juste le début de saison et avec les hommes, on a affronté des équipes peut-être un peu moins fortes. Mais on s’est bien préparés, on a tous bien travaillé. Pour l’instant, ça nous sourit et j’espère que ça va durer tout au long de la saison», lance le Serbe. C’est tout ce qu’on lui souhaite.
Le programme
Mardi (20 h 15) : Red Boys – Berchem
(20 h 30) : Dudelange – Schifflange
Mercredi (20 h 15) : Rumelange – Diekirch
Standard – Esch
(20 h 30) : Mersch – Käerjeng
Un emploi du temps chargé
Forcément, cette double fonction nécessite une sacrée organisation. Déjà, il faut réussir à concilier vie professionnelle et vie familiale. «Ma vie, c’est le handball. Ma famille accepte le handball comme mon métier. Ce n’est pas un hobby. Pour moi, le handball, c’est tout!», indique le technicien. Ensuite, au niveau du planning, notamment celui des entraînements. «Les quatre dernières années, j’étais joueur et coach des filles. Après la séance avec les féminines, je restais m’entraîner avec les garçons», précise l’ancien arrière gauche. Aucun changement majeur, donc.
En revanche, les week-ends, l’organisation est quelque peu différente. Régulièrement, les samedis, c’est marathon. Mais pour l’heure, Zoran Radojevic s’estime «chanceux», puisque hommes et dames ont joué au même endroit ou alors à un jour d’intervalle. «Le prochain gros défi sera samedi prochain, parce que nous avons un match à 17 h à Grevenmacher avec les filles et à 20 h 15 avec les hommes à Bascharage contre les Red Boys. Pour moi, mon nouveau challenge, c’est de rester concentré de la même façon avec les deux équipes», analyse-t-il. Un premier vrai test face à Differdange, l’un des mastodontes du championnat luxembourgeois. Dès lors, on en saura davantage sur la capacité du Serbe à mener ses deux formations vers les sommets.
L'avant-match
Red Boys – Berchem C’est le choc de la journée! Trois jours après s’être frotté à un gros morceau (Dudelange), Berchem remet le couvert. Cette fois, les joueurs de Marko Stupar défient les Red Boys, invaincus après deux matches. Pas une mince affaire donc face à l’un des grands favoris au titre, qui vient d’atomiser Mersch (42-16).
Dudelange – Schifflange La victoire contre Berchem (32-29) a fait un bien fou à Dudelange. Les locaux espèrent confirmer cette bonne performance pour lancer une série. Pour ce faire, les coéquipiers de Hippert devront se défaire d’une formation de Schifflange en grande difficulté. Après trois journées, les Schifflangeois comptabilisent trois défaites et pointent à l’avant-dernière place du classement.
Rumelange – Diekirch Dans ce duel entre deux équipes de bas de tableau, gare au faux pas. Rumelange voudra vite repartir de l’avant après sa courte défaite contre le Standard. Méfiance, en face, Diekirch a bien résisté contre Käerjeng (24-24, 53e) et pourra compter sur Mikolaj Szymyslik en tête du classement des buteurs avec ses 25 réalisations.
Standard – Esch Dans sa quête de la 6e place, qualificative pour les play-offs, le Standard a idéalement lancé sa saison. Les coéquipiers d’Epps ont battu Mersch et Rumelange. Mais contre le champion en titre, cela ne sera pas une mince affaire. Esch a fait le plein de confiance en disposant facilement de Schifflange (43-25).
Mersch – Käerjeng Choc des extrêmes entre Mersch, lanterne rouge, et Käerjeng, leader. Les visiteurs ont logiquement la faveur des pronostics, eux qui ont l’ambition d’enchaîner une quatrième victoire en autant de rencontres.