[Handball] Une victoire loin de satisfaire Malesevic

AXA LEAGUE Bien qu’il ait fait chuter (29-27) le leader Esch pour sa grande première sur le banc des Red Boys, Nikola Malesevic n’est pas entièrement satisfait de la prestation de ses joueurs.

Pour son baptême du feu à la tête de sa nouvelle équipe, Nikola Malesevic a signé un succès probant en dominant (29-27) samedi soir le HB Esch, leader du championnat. Le technicien de 47 ans a trouvé la clé face au champion en titre, chose qu’il n’avait pas réussi à faire avec son ancienne équipe de Dudelange lors de la première journée de la phase régulière durant laquelle ses protégés de l’époque s’étaient inclinés sur la plus petite des marges (26-25).

Ses prédécesseurs à Differdange avaient eux aussi trébuché contre les coéquipiers de Martin Muller. D’abord Sandor Rac (32-28), puis le duo Marc Breser-Tom Janin, venu remplacer ce dernier après sa démission mi-décembre (26-30). Si beaucoup pourraient se réjouir pleinement d’avoir fait tomber le bourreau des Red Boys jusqu’alors, ce n’est pas le cas de l’ancien joueur. Lui reste sur sa faim.

«Je suis satisfait du résultat mais pas du tout des fautes inutiles qu’on a pu faire pendant 60 minutes!», peste-t-il avant de poursuivre : «Donc je suis satisfait de l’engagement de l’équipe, on n’a pas baissé les bras, on n’a pas baissé la tête. On a continué à se remobiliser et à travailler tous ensemble jusqu’au bout. Par contre, les fautes inutiles qu’on a faites, les balles perdues, franchement ce sont des « bêtises«  pour moi. On doit travailler sur ça.» Voilà qui a le mérite d’être clair.

Il faut dire que ses hommes ont alterné le chaud et le froid pendant toute la rencontre. En débutant tambour battant avec une défense 1-5 ne laissant que très peu d’espace aux Eschois qui, déstabilisés, ont été coupables de pertes de balle inhabituelles (3 en moins de 7 minutes). Une volonté «qu’on rentre dans le combat, que les joueurs (NDLR : adverses) sentent le défi physique, les contacts. Bien sûr aussi pour éloigner les arrières. Ce sont des choses tactiques qu’on a pensées, qu’on a travaillées pendant la semaine. Chaque match se prépare différemment par rapport à l’adversaire et aux joueurs qu’on a. C’est un peu un jeu d’échecs avec mon collègue en face», sourit le Differdangeois.

Des erreurs qui auraient pu coûter cher

Puis en lâchant du lest, permettant peu à peu à la bande de Danijel Grgic de trouver des solutions pour revenir dans la partie. «Au début on a réussi à bien défendre, et après on a fait quelques « bêtises«  mais ça c’est aussi dû à la perte de lucidité. Malgré tout, on a été assez compact. Matej Mudrinjak (NDLR : le gardien) a commencé le match en n’étant pas au top. Il a pris 2-3 tirs qu’il ne fallait pas prendre. Chris (Auger) est entré et il a fait de bonnes choses avec l’aide de la défense», commente-t-il.

Et d’ajouter : «Après on a baissé le tempo, on a baissé l’engagement et on a baissé l’agressivité envers les attaquants et ça se voit tout de suite», regrette le technicien des Red Boys. Malgré tout, et même s’ils ont joué à se faire peur en manquant plusieurs occasions de faire le break dans le money time, Roman Becvar et consorts ont entamé l’année de la meilleure des façons.

De bon augure pour la suite? «Il nous reste 4-5 jours pour préparer le match contre Käerjeng. On joue match par match comme je l’ai déjà dit. Je veux qu’on reste les pieds sur terre, qu’on continue à travailler pour que l’équipe montre ses qualités. On devra surtout éviter de faire autant de « bêtises« , ce ne sont pas seulement des pertes de balle mais aussi moins se précipiter, se montrer plus lucide», conclut Nikola Malesevic.