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[Handball] Une victoire étriquée, mais précieuse pour Esch


La bonne opération du week-end dernier a été réalisée par Bob Kirsch et Esch. (Photo : luis mangorrinha)

En venant à bout de Käerjeng le week-end dernier lors de la première journée des play-offs, les Eschois ont pris trois longueurs d’avance sur leur concurrent direct dans la course à l’Europe.

On joue la 59’30’’ au Um Dribbel le week-end dernier, les arbitres ont le bras levé, ce qui signifie que les Eschois n’ont plus le droit qu’à quelques passes avant de shooter. La tension est palpable : le pivot Moritz Barkow décale l’arrière Ognjen Jokic qui, avec ses appuis de feu, se joue de Valentin Mitev et de Sébastien Edgar, avant de prendre à contrepied le jeune gardien de Käerjeng, Matush Lallemang.

À cet instant, les hommes de Rajko Milosevic mènent de deux buts grâce au septième et dernier pion inscrit par le Serbe (meilleur marqueur de la rencontre). L’ultime réalisation locale signée Dragan Vrgoc sur un service aux petits oignons de Tom Meis n’y changera rien. Esch s’impose sur la plus petite des marges après un chassé-croisé, qui a tenu en haleine la petite centaine de spectateurs en tribunes.

Une victoire qui a mis du temps à se dessiner, mais ô combien importante pour Hugo Figueira, Yann Hippert et consorts, privés de succès depuis le 10 décembre dernier, soit quatre revers consécutifs – à trois reprises en championnat et en quarts de finale de la Coupe de Luxembourg. Une mauvaise série pour le club présidé par Christian Bock, qui semblait pourtant retrouver des couleurs avant les fêtes de fin d’année, en témoigne la gifle infligée aux Dudelangeois et la belle résistance offerte aux Berchemois.

Le chemin est encore long

«À l’image de la saison passée, on a aussi eu quelques problèmes au début de celle-ci, expliquait au retour de la trêve hivernale, Luca Tomassini, absent sur le parquet du HBK, tout comme l’ailier droit Tom Krier. Mais on voit que l’on progresse semaine après semaine.» Si cette progression ne s’est pas traduite en termes de résultats plusieurs semaines durant, les Eschois ont regoûté à la victoire au meilleur moment contre un concurrent direct dans la course à l’Europe au terme d’un match, qui pourrait avoir une importance capitale quant à la suite des évènements.

Car Esch, quatrième, compte désormais trois unités de plus que les Bascharageois, cinquièmes. Une avance loin d’être décisive, surtout quand on sait qu’il reste 18 points à aller chercher. Mais une avance pas non plus forcément des plus évidentes à combler pour une équipe de Käerjeng, qui devra probablement épingler une formation du top 3 à son tableau de chasse, chose que Jérôme Michels et ses équipiers se sont révélés incapables de faire jusqu’alors (six défaites en autant de duels durant la phase régulière) et espérer que les Eschois n’en fassent pas autant.

Ou compter sur un faux pas de ces derniers devant le Petit Poucet des play-offs, le Standard, face à qui les joueurs de Ben Schuster devront faire respecter la hiérarchie. S’ils n’y parviennent pas en accrochant la quatrième place du championnat, uniquement qualificative pour les joutes continentales en cas de sacre d’un membre du top 3 en Coupe nationale, les Bascharageois disposent d’une autre option pour décrocher la timbale : remporter la Coupe, justement. Dans ce cas, Esch serait privé de compétition européenne.