EURO-2024 (BARRAGES) Après avoir frôlé l’exploit, dimanche, face à l’Italie lors des qualifications du Mondial-2023, le Luxembourg affronte la Belgique, ce jeudi soir (19 h 30) à la Coque en match aller.
Passer à autre chose, ce n’est pas toujours évident. Après une grosse désillusion, il est bon, paraît-il, d’enchaîner tout de suite avec un autre match. Histoire de ne pas tergiverser. De ne pas se laisser gagner par le doute. Aux îles Féroé, le Luxembourg n’a pas subi, à proprement parler, de déconvenue. Il s’y était rendu sans l’ambition d’en ramener quelque chose si ce n’est peut-être un succès. Du reste, ces trois jours de compétition face au pays hôte, à la Lettonie et à l’Italie, devaient avant tout constituer une bonne préparation en vue du barrage de l’Euro-2023 face à la Belgique. Mais, dimanche soir, pour un petit but seulement face à la Squadra Azzura (27-28), les Roud Léiwen ont failli valider leur billet pour la deuxième phase qualificative du Mondial-2023. Si tel avait été le cas, face à des formations composées essentiellement de professionnels, cela aurait constitué un véritable exploit. Dans l’absolu, Muller et les siens n’ont pas de regret à avoir. À la suite de l’inattendue victoire face aux Féroé puis le nul contre la Lettonie, ils ont cru que les planètes étaient enfin alignées. Qu’ils allaient enfin franchir un cap, mais voilà, le ciel leur est à nouveau tombé sur la tête. À nouveau, car cette même équipe d’Italie leur joua déjà un vilain tour. C’était le 15 janvier 2017. Quatre jours après un joli succès au Gymnase (24-23), le Luxembourg dirigé alors par Adrian Stot s’inclinait à Syracuse (26-24) et voyait la deuxième phase qualificative de l’Euro-2020 lui filer sous le nez. Déjà pour un petit but. Alors, lundi matin, au moment de monter dans l’avion pour quitter Torshavn, les hommes de Malesevic affichaient la mine des mauvais jours.
Je leur ai dit que si on continuait de jouer comme ça, ça allait finir par payer
Heureusement, le temps guérit toutes les blessures et les treize heures de voyage pour rejoindre le Findel ont permis d’atténuer quelque peu la déception. «C’est sûr, tous les joueurs étaient déçus, mais on a profité du temps que l’on avait pour parler avec les uns et les autres», confie un Nikola Malesevic conscient qu’il lui fallait trouver les mots pour permettre à ses hommes de basculer sur cette double confrontation face à la Belgique. «Je leur ai dit que si on continuait de jouer comme ça, ça allait finir par payer.» Cela pourra-t-il être le cas lors de ce barrage ? «Oui, ce sera le cas !», affirme le sélectionneur, confiant dans le potentiel et la combativité de son équipe. Et ce d’autant plus que pour le premier acte, ce jeudi soir au Gymnase, il pourra compter sur les trois grands absents du week-end dernier pour cause de contrôle positif au covid-19 : Lé Biel, Ben Weyer et Julien Kohn. Si les deux derniers vont incontestablement densifier l’axe de la défense, le premier va offrir une solution supplémentaire à la base arrière.
Ce match face à la Belgique sera particulier à plus d’un titre puisque au-delà d’affronter un «voisin», le Luxembourg sera face à un adversaire dont le chef de file connaît particulièrement bien les Roud Léiwen. Et pour cause, il s’agit de Yérime Sylla. Rappelé à la rescousse en octobre dernier pour remplacer Arnaud Calbry, le technicien connaît tous les joueurs grand-ducaux. «Oui, c’est un avantage, consent Malesevic. Mais les voir en club ou en sélection, ce n’est pas tout à fait la même chose. Les relations entre joueurs ne sont pas les mêmes.» De son côté, malgré la rotation effectuée par Sylla lors des récentes sorties de la Belgique («l’a-t-il fait exprès ?»), le technicien dit savoir à quoi s’attendre. «C’est une équipe plutôt costaude défensivement et qui joue vite.» Doit-on s’attendre à un match avec la même intensité que contre l’Italie ? «Possible». Mais pas sûr. En effet, le match retour étant prévu samedi à Hasselt, le Luxembourg serait bien inspiré, au-delà d’une victoire, d’encaisser peu de buts puisqu’en cas d’égalité au goal-average sur l’ensemble des deux rencontres, la qualification reviendra à l’équipe qui aura inscrit le plus grand nombre de buts à l’extérieur. «C’est un point qui, en effet, peut influer sur la stratégie mise en place.»
Ce mercredi, il subsistait une incertitude : la présence ou non de Tommy Wirtz. En effet, à la suite d’un test antigénique, l’ailier droit a dû passer un test PCR dont on connaîtra le résultat ce jeudi matin.
Le groupe
Gardiens : Chris Auger, Mika Herrmann, Scott Meyers. Joueurs de champ : Lé Biel, Raphaël Guden, Yann Hoffmann, Josip Ilic, Loïc Kaysen, Julien Kohn, Martin Muller, Christophe Popescu, Adel Rastoder, Daniel Scheid, Joe Schuster, Milasin Trivic, Féliw Werdel, Tommy Wirtz, Ben Weyer.
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