Encore dans le coup mercredi à l’entame du dernier quart d’heure, la sélection nationale a fini par flancher face à la Belgique, s’inclinant ainsi assez lourdement (22-32).
«C’est difficile de trouver les bons mots», souligne dans la zone mixte le capitaine Ben Weyer, encore décontenancé quelques minutes après avoir subi les foudres de la Belgique (22-32), qui a profité d’un énorme passage à vide des Rout Léiwen dans le money time pour décrocher son premier succès dans le groupe 5 de la phase 2 des éliminatoires de l’Euro-2026 et ainsi chiper la 3e place à son hôte du soir, vaincu pour la troisième fois en autant de sorties.
Et le pivot de résumer le sentiment général : «Les 15 dernières minutes, c’était un match totalement différent. Nous n’avons plus réussi à trouver de solutions. On prenait des tirs pas corrects, alors OK parfois ça rentre, super (sic), mais la plupart du temps ce n’était pas le cas, déplore-t-il. Ce n’est pas ce qu’on voulait. Perdre de 10 buts à la maison face à un adversaire contre lequel on avait dit vouloir faire un résultat, ce n’est pas acceptable.»
Si les Belges prennent d’entrée les commandes de la partie (0-2, 3e), on sent les locaux extrêmement motivés et appliqués. Raphaël Guden trouve une première fois le chemin des filets en profitant d’une supériorité numérique à la suite de l’exclusion temporaire de l’imposant pivot Vancosen, avant d’être imité par Weyer. Qu’on retrouve ensuite à la conclusion d’une action de toute beauté en trois temps pour venir égaliser (6-6, 11e).
«Au début du match, on a quand même plus ou moins respecté le plan de jeu. Ce qui nous a permis de trouver des solutions même s’il y avait déjà un petit écart en leur faveur. Celui-ci était surtout lié à de petites fautes individuelles de notre part», note le joueur de Berchem. Après quoi, les hommes de Maik Handschke se procurent de nombreuses opportunités (jet de 7 m, poteau, tir contré) pour passer devant. Sans réussite. Mais heureusement pour eux, Mika Herrmann se démultiplie dans ses cages et écœure tour à tour les artilleurs adverses.
Et après plusieurs échecs, les Luxembourgeois vont enfin réussir à bonifier l’un des arrêts du gardien du HB Dudelange par l’intermédiaire de Weyer (9-8, 18e). Entretemps, Vincent Kreiselmaier avait inscrit son premier but en compétition officielle avec les A, une minute seulement après son entrée en jeu à la place de Guden.
Une fin de match cauchemardesque
Loïc Kaysen va même offrir deux longueurs d’avance aux siens (10-8, 19e). S’en est trop pour le sélectionneur des Red Wolves, Cherif Hamani, qui décide de poser un temps mort. Un choix payant : ni une ni deux, les Belges collent un 4-0 à l’équipe grand-ducale alors dans le dur (10-12, 23e). Weyer, encore lui, stoppe l’hémorragie.
Mais la fin de ce premier acte tourne à l’avantage des visiteurs, qui virent en tête à la pause (13-16). Au retour des vestiaires, Herrmann continue son œuvre et on ne se lâche pas d’une semelle (18-20, 40e). Sauf que peu à peu, la Belgique tisse sa toile sous l’impulsion des parades de Vanhove quand bien même, à peine débarqué sur le parquet, Guillaume Felici lui répond.
Si les deux portiers se montrent efficaces, dans le jeu la tâche est plus compliquée pour les Rout Léiwen, qui perdent le contact (18-23, 46e). La suite ? On la connaît : la sélection nationale va vivre un dernier quart d’heure cauchemardesque. En plus d’être en panne d’efficacité offensive, la formation locale ouvre les vannes en défense. Les Belges, et notamment le redoutable Kotters, s’en donnent à cœur joie en enquillant les pions devant leurs supporters aux anges (19-26, 51e).
«Nous sommes forcément déçus. On avait bien commencé, puis on menait 10-8. Durant les 20 premières minutes nous étions solides et compacts en défense, et en attaque on arrivait à trouver des solutions. On était vraiment dedans. Malheureusement à la fin de la rencontre c’est l’inverse qui s’est produit. Et eux ont pu marquer des buts « faciles ». Perdre de 10 buts c’est beaucoup trop», regrette l’ailier droit Tom Krier.
Après avoir longtemps rivalisé avec les Tchèques, puis rendu une belle copie à la Coque devant les vice-champions du monde croates, le Grand-Duché est cette fois passé au travers de ce duel capital. Une victoire lui aurait vraisemblablement évité la relégation dans le tour de promotion pour la prochaine campagne continentale. Il reste malgré tout une deuxième chance pour atteindre l’objectif fixé : rendez-vous dimanche à Hasselt où les protégés de Maik Handschke ont une «revanche» à prendre.