Seule formation du podium à n’avoir pas gagné le week-end dernier, les Red Boys, troisièmes, ont perdu du terrain sur le leader, Berchem, et son dauphin, Dudelange, tous deux faciles vainqueurs.
Que pouvait bien se dire le pivot des Red Boys, Guillaume Ballet, accroupi et le visage fermé pendant plusieurs minutes après le coup de sifflet final sur le parquet d’Esch où son équipe venait de concéder le nul le week-end dernier (25-25) ?
Se repassait-il le film de l’année dernière, celui qui avait vu les Differdangeois s’incliner sur le gong après avoir dilapidé une avance de cinq buts dans le money time lors de la 3e journée des play-offs, ce qui les a empêchés de soulever le trophée selon l’entraîneur Nikola Malesevic ?
Nous n’en sommes pas encore là, d’autant que ses hommes ne sont pas repartis bredouilles du hall omnisports H. Schmitz. Un moindre mal d’ailleurs puisque les Eschois, auteurs d’une nouvelle remontada, avaient la possession de la gagne, mais le tir de l’arrière serbe Ognjen Jokic, qui a fait des misères à son ancien club avec ses 10 réalisations, a été contré par un bras adverse.
Il n’empêche : Differdange, qui avait enchaîné 12 victoires entre septembre et décembre, mais qui n’a toujours pas gagné en championnat cette année, soit une série de trois rencontres sans succès, a encore lâché du lest malgré la mise en garde de son coach.
Esch, bête noire des Red Boys
«Les matches à Esch sont toujours intéressants et chauds. Nous, on ne doit pas faire la même erreur que l’année dernière lorsqu’on perd le match là-bas après avoir encaissé un but à la dernière seconde, ce qui nous a probablement coûté le titre. On s’est préparés à fond pour mettre toutes les chances de notre côté afin d’éviter que ce scénario ne se reproduise», disait-il la veille de la partie.
Pourtant prévenus, les vice-champions ont réalisé une mauvaise opération car pendant que ces derniers devaient se contenter du partage des points avec les joueurs de Rajko Milosevic, leurs deux concurrents directs dans la course au sacre, les Berchemois et les Dudelangeois, contre qui ils se sont tour à tour inclinés ont, quant à eux, fait respecter la logique, prenant respectivement trois et une longueur d’avance sur le troisième larron de la bande.
Devant son public, le champion sortant et actuel leader, Berchem, emmené par un Raphaël Guden de gala – l’international luxembourgeois a trouvé le chemin des filets à 11 reprises, à chaque fois dans le jeu (!) –, s’est facilement débarrassé de Käerjeng (38-27), porté par le jeune Noah Huberty et l’expérimenté Armin Zekan qui, à eux deux, ont marqué 17 des 27 buts du HBK. De son côté, le HB Dudelange s’est imposé avec le même écart face au Petit Poucet de la deuxième phase, le Standard (37-26).
Après avoir démarré sur les chapeaux de roue (20-11 à la mi-temps) sous l’impulsion, entre autres, du bondissant ailier gauche Aldin Zekan, qui a inscrit sept de ses 10 buts en première période, la formation de la Forge du Sud, ex æquo avec les Red Boys au coup d’envoi, a tranquillement géré les opérations pour l’emporter et ainsi rester au contact des protégés de Marko Stupar, qu’elle recevra d’ici quelques jours pour le choc au sommet.
S’ils sont évidemment toujours dans le coup pour décrocher la timbale fin mai, «il reste huit matches à jouer, rien n’est perdu», veut croire le Cap-Verdien Elledy Semedo, les Differdangeois vont devoir vite réagir et éviter d’enchaîner les déconvenues de la sorte, sous peine d’être définitivement décramponnés dans cette lutte à trois.