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[Handball] Un retour et un nouveau départ pour Max Kohl ?


(Photo : Julien Garroy)

Longtemps handicapé par une blessure au genou gauche, Max Kohl a profité des deux matches avec la sélection contre Israël pour se relancer.

Le sélectionneur Adrian Stot a rappelé l’Eschois absent en janvier dernier des qualifications de l’Euro-2018 pour pallier les nombreuses absences à la base arrière. Max Kohl s’est montré à son avantage même s’il manque, de toute évidence, encore un peu de rythme.

Max Kohl a eu le droit à une respiration ce week-end. Une bouffée d’oxygène après des mois à avoir été enfermé dans ses incertitudes. En l’espace de deux jours, il a disputé contre Israël l’équivalent d’une heure de jeu, chose qui ne lui était plus arrivée depuis des mois…

Samedi 5 mars 2016, Lallange. Esch accueille Dudelange en ouverture du play-off titre. Le HB Esch croit alors encore en ses chances de sacre. Kohl, lui, serre les dents et essaie d’oublier cette douleur récurrente au genou gauche. Mais ce jour-là, la douleur est trop forte et l’oblige à quitter ses partenaires plus tôt que prévu. «La douleur était si importante qu’elle m’empêchait même de marcher», confie celui qui souffre d’une inflammation du tendon rotulien. Un pépin qu’il traîne depuis deux ans et auquel aucun traitement ne se veut réellement probant. Pas même les injections hebdomadaires de Plasma riche en plaquettes (PRP) autologue, méthode de traitement des problèmes tendino-musculaires et articulaires, effectuées en janvier.

Août dernier, le HB Esch est en pleine préparation d’avant-saison. Sur les conseils d’Holger Schneider, son entraîneur, Max Kohl se rend chez Aform, société de coaching sportif dirigée par Jeff Paulus, son ancien équipier qui le soumet à un test. Résultat, son genou manque de flexibilité. Un mois plus tard et après des séances basées sur le travail fonctionnel, la blessure semble être de l’histoire ancienne. «C’était incroyable! Je ne ressentais plus la moindre douleur.» Celle-ci ne s’est toujours pas réveillée. Pas même ce week-end lors des deux matches amicaux livrés avec l’équipe nationale contre Israël.

Peu utilisé depuis le début par son club avec lequel il ne dispute que des bouts de match, Max Kohl ne s’attendait pas à figurer sur la liste des internationaux retenus pour cette double confrontation amicale. «J’étais le premier surpris», confie l’Eschois conscient de bénéficier sans doute des absences de Yann Hoffmann, Yannick Bardina et Tom Meis à la base arrière. Surpris au point que ce fan de Manchester United prévoyait depuis plusieurs semaines de profiter de cette trêve internationale pour se rendre le samedi 29 octobre à Old Trafford et assister au match contre Burnley. Soit la date du début du stage de préparation de la sélection nationale. Le lundi, Max Kohl était avec ses partenaires de la sélection avec l’envie de «rendre la confiance qu’Adrian m’avait accordée».

Surtout, celui qui, jadis, songea à embrasser une carrière professionnelle, veut profiter de l’occasion pour démontrer ou rappeler ses qualités. Notamment à Holger Schneider qui, par crainte en partie d’une rechute, l’utilise avec parcimonie depuis le début de saison. «Avant de rejoindre la sélection, il a dit aux internationaux : « Surtout, ne vous blessez pas, on a un calendrier chargé jusqu’à la fin de l’année ». J’ai eu l’impression que ce message m’était principalement destiné», raconte un Max Kohl satisfait de ses prestations contre Israël face à qui il planta au total huit buts.

À Esch, Max Kohl a vu la base arrière prendre pas mal d’épaisseur cet été avec les arrivées d’Alexandros Vasilakis, Martin Muller et Mario Jelinic. «C’est une bonne chose! Il nous a manqué des joueurs la saison passée pour aller chercher le titre», assure l’intéressé qui, en tant qu’arrière gauche, son poste de prédilection, doit donc composer avec Muller et Jelinic. «Pour moi, c’est une source de motivation», assure celui qui, contrairement à d’autres en pareil cas, n’a jamais songé à un éventuel départ : «Je ne me suis jamais posé cette question. Je m’entends très bien avec Mario et Martin et, d’une certaine manière, je ne les vois pas comme des concurrents même si, évidemment, je ne connais pas un seul joueur content de rester sur le banc.»

Du banc eschois, Max Kohl est appelé à en sortir régulièrement. Pour quel rôle? «Celui que l’entraîneur me confiera», dit-il simplement tout en rappelant que si le club compte six internationaux (Scholten, Muller, Bock, Tomassini, Marzadori et Kohl), son point fort se trouve ailleurs. «Cet esprit d’équipe, cette faculté à jouer l’un pour l’autre, c’est ce qui a toujours fait notre force.»

Holger Schneider peut être rassuré, tous ses internationaux sont rentrés sains et saufs. Seul Max Kohl est revenu avec un hématome à l’œil, la faute à un ballon reçu en pleine poire. «Ce n’est rien. Mon genou, lui, va très bien…» Une bonne bouffée d’oxygène.

Charles Michel

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