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[Handball] Un nouveau chapitre s’ouvre en Islande


Mirela Kozar et les Luxembourgeoises vont faire face à deux équipes «extrêmement agressives».

Pour la toute première fois de son histoire, la sélection nationale féminine va disputer la phase finale des qualifications d’une compétition majeure.

À Hafnarfjordur, troisième ville d’Islande, les Roud Léiwinnen vont ouvrir ce soir un nouveau chapitre de l’histoire de la sélection nationale : pour la toute première fois, les Luxembourgeoises participent à la phase finale des qualifications d’une compétition majeure, en l’occurrence celle de l’Euro-2024. «C’est une chance incroyable !», s’enthousiasme le nouvel entraîneur Alexandre Scheubel. Reversées dans le Groupe 7 avec la Suède, l’Islande et les Îles Féroé, ses protégées entament donc leur campagne dans ce petit pays insulaire d’Europe du Nord situé au cœur de l’océan Atlantique, avant la réception des Suédoises, quatre jours plus tard, à la Coque. Deux nations qui ne boxent pas dans la même catégorie. «On sait qu’on va rencontrer des équipes qui sont plus fortes dans tous les compartiments du jeu. Que ce soit morphologiquement, physiquement, techniquement ou tactiquement», précise le Français.

Et d’ajouter : «L’attente n’est pas sur le score, elle est sur autre chose. Elle est sur l’état d’esprit des filles, leur combativité. Et on va aussi voir si ce qu’on a essayé de mettre en place à l’entraînement, on arrive tout doucement à le reproduire sur le terrain. On va surtout être sur une progression individuelle et collective dans ce groupe plutôt que sur le résultat pur et dur. On sait très bien qu’on affronte l’Islande et la Suède qui nous sont mille fois supérieures. L’idée, c’est de ne pas calculer, de ne pas trop réfléchir et de prendre du plaisir même face à des équipes qui sont extrêmement agressives et qui maîtrisent bien leur sujet.»

Préparer l’avenir

Même son de cloche chez la capitaine Tina Welter qui, avec ses 21 matches internationaux au compteur, est l’une des joueuses les plus expérimentées – avec Kim, l’aînée des sœurs Wirtz : «On est toutes motivées ! On sait que leur niveau est supérieur au nôtre, mais je trouve que c’est une belle expérience. Le plus important, c’est de répondre présent dès les premières minutes. On sait que ça va être dur… Le résultat? Ce n’est pas le plus important. Ce qu’on veut, c’est voir une évolution de l’équipe, c’est ça le plus important. Je crois que tout le monde va être un peu nerveux, moi y compris (elle sourit). Alors notre rôle avec Kim, ça va aussi être de calmer les plus jeunes.»

Pour tenter de résister du mieux possible et bien qu’il n’ait eu au total que «deux semaines et demi de travail, en additionnant toutes les séances d’entraînement», le technicien s’est principalement concentré sur les offensives depuis son arrivée sur le banc. «On a surtout mis l’accent sur le projet d’attaque parce que je pense qu’il faut qu’on ait beaucoup la balle, qu’on soit patients en attaque. On sait qu’on va prendre des buts face à des filles qui jouent à un bon, voire très bon niveau. Le but, c’est de se dire quand on a la balle : « Qu’est-ce qu’on en fait et comment on l’exploite ? ». On a travaillé sur ça, sur les attaques placées et puis on verra si on arrive à trouver des solutions contre ces deux grandes nations», explique-t-il.

Avant de conclure : «L’objectif, c’est aussi de travailler pour se retrouver aptes à être au niveau, ou du moins de se rapprocher  de celui des Îles Féroé (NDLR : la 4e équipe du groupe que le Grand-Duché rencontrera l’année prochaine). Au ranking, leur niveau est meilleur que celui du Luxembourg. Après sur le terrain, c’est peut-être jouable. Ça dépend aussi des circonstances. L’idée, c’est de former quelque chose, de grandir et de voir ce que ça donne sur la double confrontation. Ce sera un vrai test.»

Ines Lopa, 15 ans et demi et déjà chez les A

Âgée de 15 ans et demi, la gardienne Ines Lopa (CHEV Diekirch) a été appelée pour la toute première fois chez les A. Pour son baptême du feu – si elle entre en jeu –, la benjamine du groupe aura fort à faire contre l’Islande, puis face à la Suède dimanche à la Coque (16 h), dans une rencontre face à l’une des meilleures nations mondiales qui compte dans ses rangs de nombreuses joueuses habituées à participer à la Ligue des Champions. Il reste d’ailleurs des billets en vente à des tarifs avantageux pour voir à l’œuvre la très jeune portière et ses coéquipières. Alors, avis aux amateurs!