(AXA League 7e journée) Après une saison à Lemgo, Jacques Tironzelli ne regrette pas d’être revenu au bercail où, s’il a vite retrouvé ses repères, il poursuit son apprentissage sous l’œil expert de Yérime Sylla.
Le 17 mai dernier, vous expliquez votre choix, après une saison en 3e Bundesliga sous les couleurs du TBV Lemgo-Lippe, de revenir au Grand-Duché pour reprendre vos études. Comment s’est donc déroulée votre rentrée ?
Je suis à l’université de Belval où je suis un cursus pour être instituteur. Il m’a fallu un petit temps pour retrouver le rythme du système scolaire même si tous les cours se font par visioconférence. Avec le Covid, ça fait 6-7 mois que je ne faisais rien du tout. Bon, je ne peux pas dire que c’était difficile parce que ce n’est quand même pas dur de ne rien faire, mais en revanche les journées étaient particulièrement longues et ennuyeuses… J’étais très motivé à l’idée de reprendre les cours.
Sur le plan handball, avez-vous profité de cette période pour travailler votre musculation ?
(Il rit) Oui, parce que j’ai un peu d’équipement à la maison, mais ça ne se voit pas trop. Je n’arrive pas à prendre de poids et rester à 72-73 kg. Je fais partie des rares qui perdent du poids pendant l’été…
Vous avez retrouvé un club où il y a de nouveaux visages ?
Oui, mais ils sont tous sympas. Franchement, on a une très bonne équipe. Tant sur le plan handball qu’humain. Il y a vraiment une bonne ambiance dans ce groupe. J’ai fait le bon choix en revenant ici.
Yérime Sylla est arrivé cet été au poste d’entraîneur. Que pouvez-vous nous dire de sa méthode ?
C’est d’un niveau très différent de ce qu’on a connu. Sur le plan tactique et physique, il a de grandes connaissances. Avec lui, il n’y a pas de passe-droit. Si un joueur veut jouer, il doit gagner sa place à l’entraînement. Pour lui, Chris Auger ou un Tom Meis ont encore des choses à apprendre… Au début, il a fallu s’adapter à sa vision du jeu, à ses exigences. Les séances sont très variées, mais loin d’être relax. Et ça commence dès l’échauffement. Durant la séance, il analyse et corrige chaque erreur, l’explique au joueur concerné, au groupe.. C’est un expert!
Cette exigence laisse-t-elle toutefois de la place à l’improvisation ?
Il nous demande de réfléchir à ce que l’on fait. En fait, il va nous donner une consigne mais nous laisse la liberté de nous adapter. En fait, il cherche à nous faire réfléchir sur le jeu. Et même si ce n’est que le début, le niveau est déjà supérieur à celui de la saison dernière.
Vous n’étiez pas là…
Non, mais ça ne m’empêchait pas de regarder les matches en streaming.
Yérime Sylla est un ancien arrière droit. Vous donne-t-il des conseils ?
Il m’a fait remarquer que je m’approchais d’un peu trop près de la défense adverse, qu’il valait mieux que je me tienne davantage à distance afin d’avoir une meilleure vision et un temps de réaction plus important. Il m’a fait comprendre que j’étais aussi capable de tirer et marquer de loin.
Celui qui tire un penalty, c’est celui qui prend le ballon en premier…
Meilleur buteur de l’équipe avec 23 réalisations, vous avez réalisé un sans-faute aux penalties (5/5). Y a-t-il une hiérarchie dans ce domaine ?
Non, pas du tout. Sébastien (Edgar) en a déjà tiré, Pierre-Yves (Ragot) et Miroslav (Rac) aussi… En fait, celui qui tire un penalty c’est celui qui prend le ballon en premier…
Ce mercredi, vous recevez Dudelange. Que vous inspire cette équipe ?
Avec Nikola Malesevic, elle garde son style de jeu et, dans un bon jour, peut faire de très belles choses. L’arrivée de Becirovic est une bonne chose, car c’est un très bon joueur, mais cet été, le club a perdu trois joueurs et n’a enregistré qu’une arrivée. Et je pense que le HBD risque de manquer d’un peu de profondeur de banc comme on a pu le voir contre les Red Boys ou Esch.
À Berchem, on vous a vu vous plaindre du coude à la suite d’une mauvaise réception après un choc avec Ben Weyer. Serez-vous opérationnel ce mercredi ?
Oui, mais c’est le bras droit, donc ça va (il rit) . Après, est-ce que je commencerai ou pas, je ne sais pas. C’est l’entraîneur qui décidera.
Entretien avec Charles Michel